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Critique de Thyuig


Après la pluie de néons, Prisonniers du ciel, je prends les Robicheaux dans l'ordre.
C'est un roman fracturé, coupé en deux par un drame tel qu'il efface toute la violence des scènes précédentes et suivantes. Ca marque, ça heurte, ça fait mal, on en tremble, on est choqué, parce que l'injustice est tellement bien amenée que sur le moment c'en est épouvantable, on voudrait crier, rembobiner, on se demande comment Robicheaux en est arrivé là.
C'est l'art de James Lee Burke, ses personnages sont tels que le tissu cicatriciel de leurs émotion ne guérie jamais. Alors ça suinte à chaque page, mais bon dieu que c'est bien fichu. Tout ce background, cette psychologie longuement tournée et mise en place avec soin, l'écrivain la donne à lire après mille précautions et dés lors, Robicheaux ne surprend plus, l'anticipation de ses actions conditionne la compréhension de l'intrigue.
Il n'empêche que cette coupure, cette plaie immense que Burke impose à son héros, si effectivement elle permet au scénario de rebondir, elle ouvre de tels abîmes de tristesse que la douleur fait alors office de compagnon de route pour le lecteur. Mais marcher sous l'eau, en plein dans le bayou et ses eaux boueuses, oblige à certaines extrémités, il devient nécessaire de sniffer l'empathie à la paille pour espérer rester connecté avec cette histoire de vengeance, au risque de perdre pieds et sombrer définitivement avec Robicheaux.
Un très beau roman, marquant, Robicheaux entrant définitivement dans la classe des héros que l'on croise en s'en souvenant.
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