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Critique de Colchik


Dave Robicheaux, le flic cajun de James Lee Burke, a eu une vie suffisamment mouvementée pour avoir des cauchemars jusqu'à la fin de ses jours. Quand la photographe Megan Flynn réapparaît à New Ibéria, il sent que les mauvais rêves vont revenir en force. Il ne peut oublier ce jour de 1956 où, en compagnie de son père, il avait découvert le corps de Jack Flynn crucifié sur la porte d'une grange. Personne dans le coin n'avait douté un seul instant que le châtiment infligé au syndicaliste était directement lié à son activisme au sein de l'usine d'Archer Terrebonne. Mais l'enquête bâclée par la police n'avait abouti à rien à une époque où les Noirs et les communistes étaient souvent la cible des suprématistes blancs. Si le retour au pays des enfants Flynn s'explique par le film que réalise Cisco, le frère de Megan, sur la propriété des Terrebonne, Dave Robicheaux est cependant persuadé que les vieux démons du passé ne vont pas tarder à secouer le bayou.
James Lee Burke réserve aux fans de Dave Robicheaux – dont je suis – une intrigue à tiroirs qui nous enfonce de plus en plus dans les eaux marécageuses de la Louisiane où pullulent les germes du crime : maltraitance des populations noires, violence et corruption des représentants de l'ordre, sentiment d'impunité des nantis… Son roman est noir, violent, et aucun des personnages ne sortira indemne dans la poursuite d'une vérité sans cesse compromise par la lâcheté.
le reproche que l'on peut faire à ce dixième opus des aventures de Robicheaux est d'aligner tant de scélérats, de pervers et de voyous qu'à la fin, on ne sait plus qui s'est fait descendre et pourquoi. Est-ce gênant ? Pas vraiment car l'atmosphère si particulière du bayou nous est magnifiquement restituée, ce cinglé de Clete Purcel trimballe encore ses fêlures dans sa Cadillac décapotable et l'adjointe Helen Soileau a toujours le verbe fracassant quand il s'agit de parler aux malfrats. Robicheaux a de beaux jours devant lui pour regarder le Sunset Limited s'éloigner vers la Californie avec les illusions de son enfance.
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