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Critique de Le_chien_critique


Lorsque le malaise s'installe : Michel Leeb, Michel Bussi, même combat ?

Michel Bussi critiqué sur mon blog ? le chien s'est il vendu au grand capital, les Presses de la cité lui ont elles déroulé un pont d'or ?

Cela a commencé comme une blague sur Twitter, un tweet de Lune si mes souvenirs sont bons demandant qui voulait se sacrifier pour lire le dernier Bussi, un roman de SF (d'anticipation, soyons sérieux). Une lecture commune s'en est suivi avec quelques blogueuses (je ne crois pas avoir vu de mâles), Bussi est un auteur pour femmes (nous y reviendrons). Suite à un pari perdu, me voilà à lire ce texte.
Bussi, c'est l'un des auteurs banquable de la littérature française. Pas la vraie littérature blanche, mais la populaire. le deuxième écrivain français en nombre de livres vendus selon Wikipédia : plus d'un million d'exemplaires vendus en 2019. Mieux que notre Alain Damasio ! Donc forcément, il n'a pas ses lettres de noblesses dans les prix littéraires sérieux. C'est un mauvais auteur, comme nous nous lisons de mauvais genres.
Michel écrit habituellement des romans policiers (je crois) et son nouveau millésime se classe comme un roman d'anticipation. En 2020-2021, il avait écrit deux romans jeunesses qui étaient déjà de l'anticipation. Place aux adultes désormais. Donc pourquoi pas ? Dans mon cerveau de canidé pas très malin, je me disais qu'un auteur reconnu comme lui, il devait à minima savoir mener une intrigue comme un orfévre. du page turner efficace, quel mal à ça ? Il en faut pour tous les goûts.

Sur une île paradisiaque en copropriété, de vieux riches, blancs, se font assassiner.
Un inspecteur, blanc, accompagné de ses coéquipiers, un noir préférant le monde sans technologie, et une asiatique fan de technologie et sexy en diable, mènent l'enquête.
Parallèlement, un journaliste au dent longue et une institutrice, vieille fille dont maman veut absolument caser, voient leur destinés se croiser. L'instit est bien entendu une vielle fille dont la maman rêve de caser.

Tous les poncifs sont bien en place pour une histoire qui va les aligner et lorgner du côté réac. Comme de bien entendu, la grande histoire va nous parler d'Hitler, voir pire de Staline. Tout le long de ma lecture, je me demandais où Michel se classait sur l'échiquier politique. le black qui peut vivre dans le monde entier grâce à la téléportation choisit naturellement un pays d'Afrique du nord. Il n'aime pas la technologie et préfère un mode de vie plus ancestral. Il a des enfants bien entendu...
La fliquette asiatique a tout de la poupée sexy, elle excelle dans les technologies nouvelles, c'est normal pour une coréenne.
Le chef est blanc.

Il y a de gros fachos aussi, mais je n'ai jamais réussi à savoir si c'était bien ou mal, une certaine ambiguïté se dégage. Est moi qui me fait un film ? Je n'ai rien de tangible mais cela m'a chatouillé plus qu'un peu.

Bussi auteur pour femmes ? C'est ce que je pensais, un auteur pour midinettes, un peu de fleur bleu pour les sortir de leur quotidien morose.
Les femmes sont bien affrétées et amoureuses car l'amour est leur seul raison de vivre. Les hommes ne pensent qu'au travail et ne voient jamais les efforts déployés par la gente féminine pour leur plaire.Triste monde.
Certaines passent leur temps à s'amuser dans l'eau, aspergeant leurs magnifiques corps. C'est beau.

Tout cela commence à faire beaucoup pour moi.
Arrivé à la moitié de ma lecture, j'ai décidé de lire en biais pour voir où tout cela menait. Pas bien loin malgré la téléportation. Nous sommes dans un univers de pacotille science-fictionnelle, on cite Star Treck pour montrer son côté geek, mais rien de bien folichon.
La fin se devine aisément.

Une fois la dernière page tournée, le malaise est installé, moi qui pensait lire un roman divertissant, me voilà bien en peine de voir toutes ces représentations nauséabondes dans 400 pages.

A fuir.
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