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Citations sur Le mystère de l'arche sacrée (17)

Mordekhaï posa sa main sur la poignée ronde. Il hésita et se tourna vers son fils.
— Prêt ?
Aaron leva les yeux vers lui. En cet instant, son père lui parut beaucoup plus jeune : l’obscurité noircissait sa barbe et ses peoths1 grisonnantes et estompait les rides sévères autour de ses yeux bleu-vert. Quant à son expression, Aaron ne l’oublierait jamais : à la fierté et à l’empathie se mêlait un peu de nervosité. Ils étaient deux hommes sur le point d’entamer un long périple.
— Prêt, répondit Aaron d’une voix timide.
Son cœur battait la chamade.
Mordekhaï frappa deux fois, puis tourna le bouton de la porte. Une fois celle-ci ouverte, il tendit la main.
— Entrons, fils.
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Mais aujourd’hui, Aaron était invité à passer derrière la bimah, la haute chaire de l’autel, et à pénétrer dans le long couloir enténébré qui lui était jusque-là interdit. Dans l’obscurité, une formidable porte en chêne nantie d’un lourd verrou de cuivre protégeait le lieu le plus secret de la synagogue.
Son père n’avait jamais parlé de ce qui se trouvait derrière cette porte.
Et Aaron ne le lui avait jamais demandé.
Mordekhaï posa sa main sur la poignée ronde. Il hésita et se tourna vers son fils.
— Prêt ?
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D’aussi loin qu’il se souvînt, le rituel avait toujours été le même après l’office du shabbat. Son père renvoyait son épouse et ses quatre filles à la maison pour préparer les poissons et les viandes du dernier des shalosh seoudot, les trois repas traditionnels de shabbat, puis il disparaissait dans une pièce fermée à clé derrière l’autel principal. Pendant ce temps, Aaron devait attendre dans le sanctuaire. Alors il montait les marches conduisant au balcon et s’approchait audacieusement de l’Aron Ha-Kodesh, la magnifique petite armoire en noyer qui abritait les rouleaux de la Torah. Le garçon passait ses doigts sur les entrelacs de rosettes ciselées et caressait la parokhet, ce rideau soyeux qui recouvrait les portes du meuble. Une heure plus tard, son père ressortait et, sur le chemin du retour, ils discutaient des lectures de la Torah.
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— Aujourd’hui, tu viens avec moi, Aaron, murmura Mordekhaï Cohen.
Il fit signe à son fils de se lever et lui indiqua l’entrée voûtée du passage menant derrière l’autel.
Les membres dégingandés du jeune garçon se figèrent. À peine âgé de treize ans, Aaron tourna un regard inquiet derrière lui et vit la dernière femme descendre du balcon et se hâter de sortir par la grande porte de la synagogue. Il sentit une main lui prendre le bras.
— Allez, viens, répéta son père. Tu n’as rien à craindre, je t’assure.
— Je n’ai pas peur, mentit Aaron.
Mordekhaï mit sa main entre les omoplates de son fils et le poussa dans l’allée principale du sanctuaire.
— C’est un jour très spécial pour toi, Aaron.
— Tu m’emmènes à l’intérieur ?
— Exactement. Grand-Père a demandé à te parler.
Aaron glissa ses mains tremblantes dans les poches de son pantalon noir.
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Puissiez-vous être au ciel une demi heure avant que le diable apprenne que vous êtes mort.
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Il souriait vraiment pour la première fois : c'était le sourire dont elle se rappelait, celui qu'il arborait lors de leurs promenades dans les jardins pontificaux.
- A propos, comme vont les choses au Vatican ?
Donovan resta un moment à contempler ses mains.
- Oh, vous savez... tant qu'il y aura des pêcheurs, les affaires iront bien, j'imagine.
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Absorbée par l'examen du dossier Genscan, Charlotte Hennesey laissa un nouvel appel basculer vers la messagerie vocale. (...)
Après avoir récemment vaincu son cancer des os, à tous points de vue, les choses ne pouvaient se présenter sous un meilleur jour.
A travers les baies vitrées, la ville immense se déployait au pied des pics dentelés des montagnes. Le bleu immaculé du ciel du désert dispensait un sentiment de sérénité. Même maintenant, elle avait encore besoin de se rappeler de prendre la mesure de la beauté la plus élémentaire de la vie. Le titre professionnel ronflant et les stocks-options n'étaient que de petits plaisirs aussi futiles que fugaces qu'elle comparait à l'odeur d'une voiture neuve. Ça n'avait rien à voir avec la seconde chance qui lui avait été offerte par la vie. Ça, c'était un événement qui vous métamorphosait en profondeur, quelque chose qui vous donnait une leçon d'humilité durable.
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