Ouvrez le feu !

En 1974, parut un petit livre sous le nom alors inconnu de Tristan Cabral qui venait de se suicider, préfacé par son ami et collègue professeur de philosophie à Nîmes. Un peu plus tard, Tristan Cabral réapparut en chair et en os, revenant du Royaume des morts. Une polémique terrible s'ensuivit dans le landernau français de la poésie. Il fallut l'intervention de Pierre Drachline et de François Bott pour démontrer que cet ouvrage, bombe à retardement, n'aurait jamais été publié sans cette supercherie qui démontait en quelque sorte les postures littéraires et les stratégies des éditeurs. Yann Houssin était Tristan Cabral, mais l'inverse n'était pas vrai. Tristan Cabral a survécu à toutes ces polémiques d'une déjà lointaine époque tandis que Yann Houssin a fini par disparaître parmi les fractures de l'existence. Tristan vit toujours parmi nous entre des pains et des pierres. Ce passeur de silence a publié une bonne vingtaine d'ouvrages depuis lors. Il a beaucoup voyagé parmi les contrées ravagées par les guerres sordides qui ravagent des contrées entières à l'écart du confort moderne des pays dits développés. Il fut lors de ses escales dans l'hexagone un militant combattif et fut un des premiers à en appeler (dès le début des années 90) à une constitution pour une Vie République française. Il a reçu le Prix Machado pour son livre "Al Marjasem Ella Gloriam" en 2006 et son oeuvre - inachevée - a été couronnées par le prix Georges Perros en 2002. A paraître: "Tout doit disparaître.

Une anthologie de ce poète révolté est en ligne sur Danger Poésie.
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