Un jour, l'on pouvait être la personne la plus heureuse du monde et le lendemain n'être plus qu'un souvenir.
Diane n’en croyait pas ses yeux. Comment des hommes avaient-ils pu créer cette chose? A partir de quoi? Et dans quel but? La jeune femme refusa d’imaginer ce qui arriverait si ce virus se frayait un chemin jusqu’à une grande ville. L’épidémie deviendrait vite mondiale et sèmerait la mort.
-OK ma belle, on laisse ça de côté pour le moment. Mais tu sais, je suis... immoderate! It's me! C'est dans mon tempérament, les mots sortent de ma bouche avant de faire un tour par mes méninges.
Il inspira profondément malgré la brûlure à l'intérieur de la cage thoracique. Autour de lui, tout n'était plus que fange et ténèbres. Il espérait que bientôt, grâce à sa chaleureuse présence, elle réussirait à faire disparaitre ces ombres maléfiques qui l'assaillaient sans cesse. Elle saurait quoi faire. Il en allait de son salut.
Elle ne comprenait pas ce qu’il disait. Pouvait-il lui dire de boire de l’eau comme si cela allait tout effacer ? Ses yeux restaient rivés sur Enrico. Y avait-il une limite à ce que l’homme pouvait faire subir à ses semblables ? Y aurait-il un jour une fin aux guerres pour qu’enfin on ne fabrique plus de telles horreurs ? Ces questions se télescopaient dans son esprit confus sans qu’elle ne pût y réfléchir vraiment.
Nous sommes censés aller là où personne n’irait, là où le danger est immédiat. Nous avons suivi les entraînements les plus durs.
Pour ne rien arranger, elle avait de plus en plus de mal à se concentrer. Trop d’émotions grondaient en elle. Même si elle s’était retenue d’en faire cas devant Dennis, les deux petites syllabes qu’il avait prononcées, l’avaient ébranlée. Il y avait si longtemps que personne ne l’avait appelée Dina.
Peter…
Elle avait réussi à se défaire de son emprise. Et là, en une seconde, tout réapparaissait. Ce n’était plus de la culpabilité, c’était quelque chose qui survivait en elle et restait fidèle à son mari.
Elle avait senti des sentiments contradictoires animer le propriétaire de ce corps lorsqu’il pensait à lui. Confiance, amour fraternel, mais aussi fureur et jalousie.
Ses souvenirs devenaient de plus en plus rares, Elle y veillait.
Une chose était certaine, ce n’était pas à lui qu’il se MONTRERAIT.
Certains ont foi en Dieu, d’autres eu le mauvais œil. Tout ce qui compte, c’est que le travail soit fait et que nous revenions tous sains et saufs.
Il ne la suivit pas. Il n’avait plus peur qu’elle s’enfuît. Il n’avait plus peur de la voir se faire du mal. Elle venait de tourner la page sur son passé.
Ce qu’elle ignorait, c’était que ce jour qu’elle disait attendre n’arriverait jamais car le passé resurgirait. Inéluctablement.