AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patrijob


Ce n'est pas facile de revenir à Mayacumbra sans Théo...
Comment le raconter à Augustin venu tenir la promesse faite à leur mère mourante de retrouver la trace de ce frère parti un jour sans explications ?

Les mots sont inutiles quand plâne l'ombre bienveillante d'un ange, telle un voile de douceur sur un coin perdu.
Les mots sont inutiles quand une poignée de personnages hétéroclites, un peu paumés sont comme tatoués à jamais d'un prénom en quatre lettres.
Inutiles quand la pierre garde les stigmates du temps passé et des fureurs de la terre.
Quand enfin une fillette aux grands yeux parvient à éveiller un coeur endormi, à le révéler à lui-même.

Pour Augustin, les mots se chargent enfin de sens et trouvent leur destinataire.
La vie prend enfin toute sa saveur à l'ombre d'un chaudron de lave qui sert de sépulture à ce frère trop peu connu.
Ses mots sont une déclaration d'amour, une grâce rendue au destin qui l'a mis sur les pas de Théo.

Lire L'homme qui veille dans la pierre fut pour moi comme un retour à la maison.
Retrouver Mayacumbra et son atmosphère si particulière, revoir tous ces personnages hauts en couleur me procura beaucoup d'émotion.
Entre chaque ligne, chaque paragraphe, plâne l'ombre de Théo et je l'en ai aimé d'avantage.

La plume d'Alain Cadéo ne déçoit jamais.
C'est une parenthèse hors du temps, une pause de douceur dans un monde de chaos, une poésie simple et accessible qui fait des mots de tous les jours des perles à enfiler dans le collier de la vie.

J'ai longtemps hésité à hisser cette oeuvre jusqu'à son grand frère mais Mayacumbra reste détenteur de ce petit truc inexplicable qu'on nomme si facilement coup de coeur, impossible à détrôner.
Pour moi, peut-être simplement la présence de Théo...

Merci à Alain et à Martine pour ce formidable cadeau que, croyez bien, j'apprécie à sa juste valeur !
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}