Un temple de beauté, de vérité et de vice. "
Septentrion" est la lisière qui sépare
Louis-Ferdinand Céline d'
Henry Miller. Ce roman a la noirceur d'un tunnel de métro Célinien et la lubricité poétique d'un appartement de Clichy. Si pour Céline le monde s'ouvre par le bas et pour Miller par le bas-ventre,
Calaferte l'ouvre par le haut, et tout un ciel dégoulinant couvre ses pages.
Les passages sur les pauses littéraires dans les toilettes sont à la fois drôles et sublimes, celles sur la lecture d'une beauté inouïe. L'auteur nous donne envie de lire en nous expliquant pourquoi la lecture est indispensable.
Il nous montre ici comment écrire un livre américain à la française, et c'est aussi un des tours de force de "
Septentrion".
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