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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement les Éditions du Caïman pour l'envoi en service presse du livre de Sylvie Callet : « Fatum ».Voici une très belle découverte avec ce roman noir très sombre, émouvant, poignant et captivant. Nous suivons le parcours de trois adolescents écorchés issus de quartiers défavorisés. Leur parcours est jalonné de sentiments à fleur de peau, mal être, souffrances, douleurs, de quêtes d'amour et de passion. La psychologie des personnages est finement analysée; ils se montrent bouleversants et nous interrogent sur les dérives d'une jeunesse à l'affût d'une identité. L'auteure m'a séduite par une écriture poétique et délicate qui fait cohabiter mots de tous les jours et argot de la cité. Des thèmes douloureux sont abordés, le viol, les ravages de l'alcool , la maltraitance infantile et la
radicalisation. Un livre magnifique, bouleversant à découvrir en urgence !
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Je me suis lancée dans ce roman en sachant que le côté noir pourrait être un frein, étant ici loin de ma zone de confort. Mais j'ai rapidement senti que l'histoire qui m'était racontée était habitée et j'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteure que j'ai déjà eu l'occasion de découvrir.
Place aux jeunes : les parents ici ont baissé les bras : abandonnés, endeuillés, alcooliques, ou maniaques voire pervers, ils ne sont d'aucun secours pour Samia, l'écrivaine en herbe, son frère Sohan qui se réfugie dans la religion musulmane radicale, son amie Abby, qui se cherche, et pour une mystérieuse voix qui raconte son histoire. Peut-être que Madame Henry, la muette nouvellement installée, aurait pu les aider, mais Abby et Sohan la détestent, car elle confine Samia à la lecture... et elle disparait tragiquement.
J'ai buté un temps sur le langage des cités, bien qu'accoutumée à l'entendre. Puis c'est un peu comme une langue étrangère : quand on commence à la comprendre, on découvre des nouvelles couleurs, une vie différente que l'on ne soupçonnait pas.
Je me suis attachée aux personnages et j'ai eu envie de savoir ce qui leur arrivait et pourquoi, d'autant plus que le récit est d'une cruelle actualité.
Embarquement réussi dans cet univers poignant. Une sacrée lecture !
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Nous découvrons 3 personnages qui sont au centre de ce roman, Samia, Sabrina qui préfère se faire appeler Abby et le frère de Samia, Sohan. Nous faisons aussi la connaissance de la nouvelle voisine, Suzanne Henry, la dame aux livres comme l'appelle Samia.
Plus j'ai avancé dans l'histoire et plus j'ai appris à connaître les personnages et surtout leur caractère. J'ai été un peu perturbée par le langage verlan surtout utilisé par Sohan et Abby. 
Mais heureusement,  l'auteure a mis en bas de page la signification des mots car j'ai eu un peu de mal avec certaines expressions, je dois me mettre à la page 🤣🤣!
Lorsque j'ai découvert l'histoire de Suzanne, je me suis sentie attristée pour elle, l'auteure a su bien décrire la psychologie de son caractère lié à sa jeunesse.
Ce roman parle de l'enfance maltraitée et de la radicalisation.Ce livre est une très belle découverte et j'ai ressenti beaucoup de sympathie pour Samia, future écrivaine, et Suzanne.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteure , l'intrigue qui apparaît dans le livre et que je vous laisse découvrir à votre tour !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Habiter une cité, c'est déjà être étiqueté, comme si sur le front un coup de tampon indiquait « banlieue chaude ». Alors forcément, pour ne pas faire mentir les clichés, les jeunes traînent leur « seum », causent argot, dealent éventuellement, font sauter les cours, et se cherchent. Faut dire que leurs parents triment : usine, ménages, pas le temps de dialoguer, de construire une personnalité, de vivre de bons moments en famille, pour peu que le père aime la bouteille et que la mère soit un peu « éteinte », ou soumise.
Cette histoire pourrait se passer à côté de chez nous, ou dans la ville voisine, elle a des accents de vérité, de réalisme qui fait mal, de peur, d'angoisse et parfois d'amour parce qu'il y en a là-bas également même s'il n'est pas toujours exprimé.
Dans ce roman bluffant, Sylvie Callet nous prend aux tripes, son écriture fait mouche que ce soit avec l'argot ou une langue plus soutenue teintée de poésie (pour un texte en italiques rempli d'une émotion exceptionnelle). Elle sait manier les mots, avec brio. Cela donne de la profondeur à son récit car chaque terme bien choisi apporte un éclairage sur une scène, la personnalité ou les ressentis d'un protagoniste ainsi qu'une fine analyse des maux de notre société.
Que fait-on pour accompagner ces jeunes, dont certains sont déjà à la dérive et ne trouvent qu'une façon d'exister : la radicalisation ? Dans « Fatum » (qui signifie fatalité, destin), le quotidien est difficile mais Samia a trouvé une échappatoire, une bouée, une bouffée d'air au milieu de ce qui l'étouffe. Sa voisine, une femme âgée muette, lui prête des livres et elle les dévore. Cela lui permet d'espérer d'autres possibles, de croire en un avenir meilleur, de compléter ses connaissances. Bien sûr, sa meilleure amie Abby se moque d'elle. Son frère, Sohan hurle que la lecture ce n'est pas bon pour elle. Lui, il s'est décidé, il va écouter Kévin, devenu Younès, qui l'entraîne dans ses dérives. C'est ça la vraie vie et il va surveiller sa frangine, même si, de temps à autre, il hésite, se demandant s'il a raison d'agir ainsi.
Les chapitres parlent tour à tour, de chaque adolescent qu'on suit dans ses journées. On assiste impuissant au rejet, aux manques de suivi, aux interrogations qui les rongent, aux essais de faire autre chose autrement, aux erreurs assumées ou non… C'est, malheureusement, souvent noir et très réaliste. Oui, c'est compliqué, parfois impossible, de s'en sortir quand on a déjà été catalogué. À quoi bon lutter, pour qui ? Pour quoi ? Ces jeunes sont parfaitement présentés dans leurs failles, leur angoisse (même en « jouant aux grands » ce sont des gamins), leurs envies d'exister par eux-mêmes sans savoir comment s'y prendre.
Cet opus m'a bouleversée, remuée. L'auteur a su me toucher. Elle aborde des sujets graves, mais elle laisse une infime lueur d'espoir. Et le fait que cet espoir soit lié aux livres le rend encore plus merveilleux quand on sait la place qu'ils tiennent dans nos vies, et sans aucun doute dans celle de Sylvie Callet.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Woooooooo Woooooooo Woooooooo !

On ne m'avait pas prévenue ! J'étais pas prête ! Nan, mais sérieux, les copains, vous auriez pu me le dire .....
que ce roman est un p... de roman ! 💀

J'ai adoré ! 🖤
On est happé dès les premières pages par une intrigue qui mêle deux histoires ayant pour thème un sujet très actuel : le terrorisme.
En immersion dans les cités, l'auteure nous plonge dans le quotidien de ces quartiers en utilisant ses codes, son langage "wesh ". Et en parallèle, nous suivons les pensées d'une autre personne (pour savoir de qui il s'agit, il vous faudra lire le livre car je ne spoile pas 🥸).

Une écriture remarquable, pertinente, du "style "... Nous avons ici un roman de qualité, percutant.
Le premier roman de cette auteure pour moi, mais certainement pas le dernier.🙏

Un conseil : lisez-le 😈
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J'ai aimé qu'il n'y ai pas dans ce roman noir de repères spatiaux ni temporelles. Ce récit aurait pu se dérouler n'importe où en France.

J'ai aimé le parler wesh des ados, compréhensible et parfois sous-titré, en opposition avec le récit en italique de chaque débit de chapitre, au registre soutenu.

J'ai adoré les titres de romans glissés dans la narration : Feu pâle de Nabokov a été mon préféré.

J'ai aimé le leitmotiv de l'ombre dont le champ lexical est développé dans tout le roman.

J'ai aimé que les prénoms des personnages commencent tous par S, comme la première lettre du prénom de l'autrice.

Je ne vous ai pas parlé de l'histoire ? Je vous laisse la découvrir.

L'image que je retiendrai :

Une odeur plutôt, celle du patchouli dont s'asperge une des filles, mais qui vire sur sa peau.
Lien : https://alexmotamots.fr/fatu..
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On peut légitimement s'interroger suer le choix de'un roman par rapport à un autre. Pour celui-ci, ne cherchez pas, c'est à l'occasion d'une soirée dans une de mes librairies de prédiléction, que j'ai pu échangé avec l'auteure qui nous a parlé de son ouvrage. Un échange direct, un moment de partage fort agréable, et je suis fort logiquement ressorti avec le livre dédidacé sous le bras ...
Ce n'est pas un coup de coeur, autant le dire immédiatement mais une lecture agréable qui nous pousse, me plon,ge dans un univers trop souvent méconnu et mal décrit. La banlieue, la radicalisation des jeunes, l'isolement, la "misère culturelle", ... Bien que les personnages soient bien travaillés, il manque, selon moi, ce petit supplément d'âme qui fait toute la différence. L'auteure réussit cependant son pari quand elle nous invite à une double histoire (bien évidemment, elles sont intimement liées mais je ne vous en dévoilerai pas plus). Personnellement, le lexique populaire (et c'est peu dire) ne sert pas le récit bien que l'auteure a réussi à me convaincre du contraire lors de la soirée dont je vous parlais pour commencer ...
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L'histoire nous emmène dans la cité avec trois adolescents au mal-être extrêmement profond et une agression sur Madame Henry qui vient d'emménager.

Samia qui rêve d'être écrivaine.
Sohan le frère de Samia qui se radicalise.
Abby qui vient de perdre sa mère.

Un roman bien noir qui nous fait vivre avec émotions le quotidien de ces adolescents en état de rébelion sauf Samia qui reste un peu plus discrète.
En parallèle l'enfance de la dame aux livres Suzanne Henry nous est révélée entre les chapitres de Samia, Sohan et Abby.
Mais quel est le lien?

L'autrice a fabuleusement bien construit son récit.
Une écriture particulière que je suis arriver à dompter et ce fut très agréable.
D'une part avec une plume poétique pour le personnage de Suzanne et d'une autre part avec une plume crue et incisive sans omettre l'argot de rue pour les adolescents.
Un mélange absolument merveilleux qui rend le récit extrêmement réaliste.
La pshycologie des protagonistes est incroyablement bien travaillée. On recent la détresse et le désarroi de chacun.
L'attachement est inévitable.
Entre deuil, violence, radicalisation, et secret enfouie c'est une pure réussite.
Une histoire bouleversante, merveilleusement bien écrite.
Un livre recommandé par @lafilleenrose.06 et je suis ravie d'avoir découvert cette pépite et l'autrice.
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Bonjour à tous !

Post lecture terminée #22 / 23

J'ai lu “Fatum”, de Sylvie Callet aux éditions du Caïman, et je remercie Jean Louis pour l'envoi et la découverte.

225 pages
Roman noir / quartiers populaire / fresque sociétale / extrémisme religieux

Un roman noir ou l'auteur met en lumière le clivage social et de ses dérives, un roman poignant et criant de vérité.

Ce que j'ai pensé de cette lecture …

Dans un quartier populaire, Sylvie Callet nous dresse le portrait de trois adolescents, Samia, Sohan et Abby et nous montre à quel point le destin peut basculer en fonction de la voie que l'on choisit.

Elle aborde ici des sujets délicats comme le viol, l'inceste ou encore l'enrollement dans l'extrémisme, au travers de personnages construit avec brillance, certain passage sont difficile et dérangeant car ils sont pour la plupart le reflet d'une triste réalité dans notre société.

Au fil des chapitres nous prenons connaissance de Samia, de Sohan et d'Abby, de leur mal être, de leurs envies, c'est une analyse criante de vérité que l'auteure nous livre, on se pose cette question de l'inégalité des chances et de déterminisme social. Je dois vous avouer que c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup, l'endroit où l'on naît détermine t-il ce que nous allons devenir ou pas ? Elle évoque également un schéma de reproduction, mais je ne vous en dirais pas plus sur le sujet même s' il me passionne car ce livre est très intéressant à lire et je n'ai pas envie de gâcher votre lecture.

J'ai beaucoup aimé la construction du livre qui alterne entre des chapitres consacrés à nos trois adolescents, intercalé de chapitres courts en italique d'un quatrième personnage, un peu comme un journal intime qui se dévoile au fur et à mesure.

La plume de Sylvie Callet est riche et incisive, un peu caméléon en fonction des personnages qu'elle met en scène, je suis ravie de cette découverte, et je ne peux que vous conseiller de découvrir cette fresque sociétale.

Alors ce roman vous tente ?


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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Fatum est un roman que je n'ai pas réussi à poser à partir du moment où je l'ai commencé. J'ai été happée par les deux histoires qui, au moment où elles se relient, nous font instinctivement pousser un petit "wouuu" de surprise et d'émotion! Et c'est bien d'émotions dont il s'agit durant toute la lecture; c'est ce que je recherche dans les livres. La qualité de l'écriture a également rempli la case de celle du style que j'espère toujours trouver. Quant au vocabulaire, un grand merci pour le lexique "d'jeunes" et autres beaux mots qui m'étaient inconnus. Je n'ai certes pas ouvert un dictionnaire comme au temps de la culture "papier" mais des recherches internet m'ont été nécessaires. J'ai donc appris, été émue, passé un merveilleux samedi grâce à Fatum.
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