Tout en bloc. Coeur brisé pour de vrai, pas comme sur les rayons de ma librairie. Je ne peux pas rivaliser avec un cadavre innocent. Elle a toujours été invisible. Elle était tellement absente, dans son absence, et tout à coup, elle a un corps...
Beau livre agréable à lire... un lieu singulier : une librairie en Italie, dans un joli cadre... Les personnages sont bien palpables, les echanges de lettres sont vivants ! Ca donne envie de visiter réellement ce lieu...
Pour se sauver, on lit. On s'en remet à un geste méticuleux, une stratégie de défense, évidente mais géniale. Pour se sauver, on lit. Un baume parfait. Parce que peut-être, pour tout le monde, lire c'est fixer un point pour ne pas lever les yeux sur la confusion du monde, les yeux cloués sur ces lignes pour échapper à tout, les mots qui l'un après l'autre poussent le bruit vers un sourd entonnoir par où il s'écoulera dans ces petites formes de verre qu'on appelle des livres. La plus raffinée et la plus lâche des retraites. Très douce. Qui peut comprendre quelque chose à la douceur s'il n'a jamais penché sa vie, sa vie toute entière, sur la première ligne de la première page d'un livre ? C'est la seule, la plus douce des protections contre toutes les peurs. Un livre qui commence.
La librairie est enchâssée dans l’immeuble comme un petit bijou fantaisie autour du cou ridé d’une femme de la Belle Epoque
J'ai suivi des cours de documentation mais je n'avais jamais vu ce système de classement !!! Très belle histoire d'amour
Des deux, la bavarde c'est moi. Federico nage, il parle peu. Le cerveau féminin est suffisamment raffiné pour permettre d'exprimer deux cent cinquante mots à la minute conter cent vingt-cinq pour les hommes.
Pourquoi ces filles de trente ans, diplômées, émancipées, économiquement indépendantes, doivent-elles rester vieilles filles, solo, comme elles disent (ça leur parait moins négatif mais ça veut dire la même chose) ?
Un des privilèges de la librairie, c'est qu'elle m'a libérée d'un complexe de culpabilité : celui de ne pas me souvenir de tous les livres que j'ai lu. J'ai oublié le début, la fin, l'histoire entière d'un tas de livres, ce qui me permet d'en relire certains comme si c'était la première fois.
Ils s'aimèrent à distance, se respectant, s'estimant, se trompant(elle...). Un amour nourri par l'absence, par le désir, par la puissance de l'imagination. Tellement imaginaier qu'Olga, pour ne pas rompre ce lien, continua de lui écrire même après sa mort...
Correspondance avec Olga par Anton Tchekhov
Pendant ces onze mois, tu as été mon espace privilégié, mon journal, mon île. Avons-nous quelque chose à vivre ensemble, ou nous écrivons-nous, sentons-nous le besoin de rester en contact uniquement parce que cela nous réconforte d'avoir quelqu'un à qui nous confier ?