AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sonnets (19)

L'amour est un feu qui brûle sans se voir;
Est une blessure qui fait mal mais ne se ressent pas;
Est un contentement mécontent;
Est une douleur qui rend fou sans faire mal;

Est un non vouloir plus que bien vouloir;
Est être solitaire parmi des gens;
Est ne jamais se contenter d'être content;
Est un soin qui se gagne en le perdant;

Est vouloir être emprisonné par sa propre volonté;
Est servir celui qui vainc, le vainqueur;
Est avoir pour qui nous tue de la loyauté;

Mais comment peut-il causer, s'il vous plait;
Dans les cœurs humains l'amitié;
Si tant contraire à lui-même est ce même amour?
Commenter  J’apprécie          400
De mon état je suis si incertain
Que consumé d’ardeur je suis tremblant de froid;
Et sans motif je pleure et je ris à la fois,
J’embrasse l’univers et j’étreins le néant.

Tout ce que je ressens est une confusion;
Un feu sort de mon âme, un fleuve de mes yeux
Tantôt j.espère et tantôt j’ai des doutes,
Tantôt je déraisonne et tantôt je vois clair.

Je suis sur terre et je m’envole au Ciel,
Je découvre en une heure mille années,
Et en mille ans ne puis trouver une heure.

Si quelqu’un veut savoir pourquoi je suis ainsi,
Je dis que je l’ignore; et pourtant je soupçonne,
Madame, que ce n’est que pour vous avoir vue.
Commenter  J’apprécie          180
Sans toi, tout me chagrine et m’impatiente;
Sans toi, je suis perpétuellement
Au plus fort de la joie dans la pire tristesse.
Commenter  J’apprécie          120
Dans mon âme sans trêve il est un feu vivant;
si je ne lui donnais de répit quand je parle,
cendre seraient et ma plume et ma peine;
mais l’immense douleur qui ne me quitte pas
s’adoucit sous les pleurs qui coulent de mes yeux;
ainsi s’enfuit, sans prendre vie, ma vie.
Commenter  J’apprécie          70
Amor é fogo que arde sem se ver

Amor é fogo que arde sem se ver;
É ferida que dói e não se sente;
É um contentamento descontente;
É dor que desatina sem doer;

É um não querer mais que bem querer;
É solitário andar por entre a gente;
É nunca contentar-se de contente;
É cuidar que se ganha em se perder;

É querer estar preso por vontade;
É servir a quem vence, o vencedor;
É ter com quem nos mata lealdade.

Mas como causar pode seu favor
Nos corações humanos amizade,
Se tão contrário a si é o mesmo Amor?

Luís de Camões
Commenter  J’apprécie          60
Enfin, tout ce que m'offre la Nature,
Si singulière en sa diversité,
M'est importun si je ne te vois pas.

Sans toi, tout me chagrine et m'impatiente ;
Sans toi, je suis perpétuellement
Au plus fort de la joie dans la pire tristesse.
Commenter  J’apprécie          50
Ces beaux yeux clairs qui versaient tant de larmes
quand vint le jour où je dus les quitter
qui me dira ce qu’ils font aujourd’hui?
Se pourraient-ils qu’ils se soucient de moi?

Ont-ils gardé le souvenir du temps
où je partis loin d’eux, loin de ma joie?
Ou voient-ils poindre à l’horizon de l’âme
l’ube du jour où je les reverrai?

Les heures, les instants, les comptent-ils?
Un seul instant leur semble-t-il des siècles?
Questionnent-ils les oiseaux et les vents?

Oh joie trompeuse, oh bienheureux mensonge
qui, par delà le gouffre de l’absence,
savez si bien amuser ma tristesse!
Commenter  J’apprécie          30
Où trouverai-je un lieu assez distant,
De la Fortune à ce point oublié,
Qu'il ne soit fréquenté par aucun homme,
Ni même hanté par des bêtes sauvages ?

Un bois qui soit ténébreux, effrayant,
Une forêt déserte, triste et sombre,
Sans source claire ni prairie tranquille,
Un lieu, enfin, conforme à mon tourment ?

Là je pourrai, cerné par les rochers,
Mort bien qu'en vie, et enterré vivant,
Me lamenter à loisir, librement ;

Et parce que ma peine est sans mesure,
Là, triste je serai les jours de liesse
Et satisfait par les jours de tristesse.
Commenter  J’apprécie          20
Qui voit, Madame, claire et manifeste,
De vos beaux yeux l'admirable nature,
Si à les voir il n'en perd pas la vue,
C'est qu'il ne vous paie pas ce qu'il vous doit.

[...]

Ainsi, ma vie, mon âme, mon espoir,
Tout ce que j'ai, tout cela est à vous,
Et c'est moi seul qui en tire profit.

Car c'est un tel bonheur de vous donner
Tout ce que j'ai et tout ce que je puis,
Que plus je paie, plus je vous dois, Madame.
Commenter  J’apprécie          20
Voici mon espérance et ma vie et mon âme,
Ces doux trophées de mon bonheur passé
Autant que l'a voulu la belle que j'adore.

Tu peux sur eux prendre de moi vengeance,
Et si tu ne t'es pas encore assez vengé,
Contente-toi des larmes que je pleure.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (37) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1227 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}