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Critique de clude_stas


L'écrivain italien Andrea Camilleri n'est pas seulement le père du Commissaire Montalbano ; il est également un excellent auteur de nouvelles et de romans noirs, sans de véritables héros récurrents. Dans « le Tailleur gris », il s'arrête dans la région de Catane, en Sicile (évidemment ! en Sicile.) Là, il nous présente un banquier remarié, après un veuvage, avec une femme de vingt-cinq ans sa cadette. Fraîchement retraité, il fait le bilan de sa vie professionnelle et privée. Surtout, il prend conscience, étape après étape, comment son épouse s'est éloignée de lui, l'a trompé avant d'installer son amant sous le toit conjugal. Alors qu'il fut complaisant pendant des années, le voilà qui se pose des questions que celle qui partage (mais si peu) sa vie.
Comme le fait si bien Georges Simenon dans ses romans noirs, Camilleri décrit, ici, une certaine bourgeoisie italienne, façonnée par l'argent et non par la culture (la description de la bibliothèque du salon vaut son pesant d'or). Par petites touches, il révèle les travers de ce couple, prisonnier de sa condition de personnes en vue. le banquier se soucie des apparences, des lettres anonymes, des rumeurs. Mais seulement pour parvenir à les contrôler. Si bien que ce n'est que quand il n'occupe plus aucun poste à responsabilités qu'il perd le contrôle (normal ! A force de vouloir tout contrôler, il ne contrôle plus rien.) Mais la vie rattrape tout le monde, à un moment ou l'autre.
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