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Critique de Dossier-de-l-Art


« Une ville romaine conservée tout entière, comme si ses habitants venaient d'en sortir un quart d'heure auparavant ! », écrivait Chateaubriand
en 1804, évoquant l'extraordinaire redécouverte entre 1738 et 1748 de
Pompéi et d'Herculanum, près de dix-sept siècles après leur pétrification
sous les cendres du Vésuve. Alors que l'on admire les trésors exhumés,
s'opère dans l'Europe tout entière une profonde transformation du goût,
revivifié par ces formes nouvelles. L'ouvrage que propose Maria Teresa
Caracciolo revient d'abord sur cet engouement qui au XVIIIe siècle se focalisa principalement sur quelques antiques sortis de terre. L'art occidental exploite alors pleinement satyres, faunes et bacchantes, tandis
qu'émerge un mobilier néo-antique à base de tripodes, cassolettes et amphores. Ce n'est qu'au siècle suivant que l'on assistera à un déplacement
de l'intérêt vers l'architecture et l'urbanisme de la cité antique, grâce
notamment à Joseph Bonaparte et Joachim Murat, éphémères rois de
Naples qui mirent en place un programme de fouilles global pour Pompéi.
La redécouverte du quotidien des Anciens stimule bien vite l'imagination
féconde d'un public romantique qui par le théâtre, la peinture, la musique
ou encore la littérature n'aura de cesse de redonner vie à ce passé éteint.
En témoignent les admirables restitutions polychromes de Félix Duban
tout autant que la spectaculaire maison pompéienne érigée à Paris par
le prince Napoléon, avenue Montaigne, entre 1856 et 1858.

Par Olivier Paze-Mazzi, critique parue dans L'Objet d'Art 536, juillet-août 2017
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