Six yaourts nature

Chapeau, chapeau, voilà un court récit de haute voltige ; un petit livre méconnu, et c'est bien dommage.
Ne vous fiez guère au titre, qui surfe sur la futilité apparente des premières pages, qui se déroulent au supermarché. Cette scène d'exposition prend toute sa saveur quand on comprend peu à peu que les 6 personnages présentés sur le mode « scène anodine » vont se trouver étrangement liés les uns aux autres. En sorte que le bon titre, mais qui aurait été très mauvais, aurait pu être « six quidams pas si étrangers les uns aux autres que ça ».
Un récit très bien écrit , très visuel aussi. Il mériterait une adaptation, sur le mode huis clos choral. Les personnages anodins gagnent vite en épaisseur.
Remarque personnelle : ce récit m'a un peu fait penser à Fractale, de Marin Ledun.

Merci à Babelio et aux Éditions André Odemard, d'avoir permis de satisfaire ma curiosité devant un titre aussi mystérieux, lors de la dernière opération Masse Critique,. En effet, ce très court roman commence par une scène des plus anodines, que tout un chacun peut avoir vécu, à l'heure de la fermeture de la caisse d'un supermarché. Sur le tapis, les achats des derniers clients (dont les 6 yaourts nature) et autour 6 personnages que le hasard a réuni, enfin peut-être pas tout à fait...

Henry Carey, auteur que je découvre, nous propose un roman choral, où tour à tour, la caissière, sa responsable, le vigile, le directeur du magasin et deux clients (la fille, le garçon) prennent la parole. En entrant peu à peu dans leur histoire, leurs destins vont s'imbriquer. Au fil des pages, on découvre leur solitude, leur souhait de changer de vie, leur passé ou leur ressentiment. Tout va s'articuler parfaitement pour arriver à une fin explosive.
Il faut saluer cette construction originale qui fait qu'il est difficile de lâcher ce livre avant la fin. L'auteur n'a pas oublié de parsemer son récit d'humour, malgré une trame au final plutôt noire. Pour résumer, une lecture sympa à laquelle j'accorde un 14/20, dommage qu'elle soit si courte.

"Six yaourts nature" d'Henry Carey est un roman à suspense, on ne s'ennuie pas un instant.
Qui n'a pas observé les gens autour de lui en attendant de passer à la caisse d'un supermarché ? Sans pour autant faire vagabonder son imagination comme l'a fait l'auteur. Cela donne une l'histoire bien construite de six personnes qui n'ont a priori rien à faire ensemble, et pourtant… L'auteur nous fait endosser tour à tour chacune de ces personnalités, en six tableaux logiques et agréables à lire où ils finissent par se rencontrer.
Un très agréable moment de lecture, à glisser entre deux bouquins moins faciles à lire.

Le roman commence un soir à la fermeture d'un supermarché. Nous découvrons les six personnages : un garçon, une fille, une caissière, sa responsable, le directeur du supermarché, un vigile - en nous demandant ce qui peut rapprocher ces six-là pour quelques heures. Pour cela, il suffit de suivre les six épisodes racontés successivement par chacun d'eux. Un suspense court (160 pages) mais percutant et diablement bien écrit qui m'a fait passer une bonne soisrée.

Sous ce titre quelque peu énigmatique se cache un court roman noir à la structure particulière que j'ai dévoré d'une traite.

Six yaourts nature est divisé en six "épisodes" qui suivent le déroulé d'une soirée où tout va basculer. Six personnes vont se croiser au supermarché à l'heure de la fermeture, puis vont rentrer chez elles en voiture, elles vont prendre une décision importante suite à une révélation bouleversante et aller (peut-être ?) jusqu'au bout de leurs choix. Chaque épisode, au timing serré, est vécu successivement par les six personnages : la fille, le garçon, la responsable des caisses, le vigile, l'hôtesse de caisse et le directeur du magasin. Quand ils sont au même endroit la situation est vue successivement à travers les yeux de chacun, si bien que nous avons six versions, six ressentis d'un même évènement. Quand ils sont séparés nous les suivons alors tour à tour.

J'ai adoré cette construction particulière qui, loin de rendre la lecture indigeste, induit un rythme nerveux au roman. Les protagonistes de l'histoire sont liés, cela se devine assez rapidement, mais du coup l'attente de la confrontation finale n'en est que plus vive. L'auteur Henry Carey réussit à rendre ses personnages vivants et biens distincts, aucun risque de les confondre quand ils prennent la parole (le roman est écrit à la première personne du singulier, chaque chapitre de chaque épisode correspondant à un acteur du drame). le style est direct, sans fioritures, l'auteur va droit au but sans s'encombrer de descriptions et détails inutiles. le ton est parfois grave, parfois humoristique.

Six yaourts nature se lit facilement, j'ai été intriguée par les premières pages et je ne l'ai plus lâché avant le dénouement. Je vous le recommande chaudement, ne serait-ce que pour l'exercice de style.
Lien : https://andree-la-papivore.b..

Un petit livre très original par son titre (prétexte au récit) mais aussi par sa structure. C'est une histoire en six épisodes, chacun étant raconté par un narrateur différent. Bien sûr, les histoires respectives vont s'enchevêtrer pour intensifier l'intrigue et tenir le lecteur en haleine. Chaque narrateur a son propre style et le livre est bourré d'humour. Trop court, on en redemande !

Ce petit livre a été acheté sur un coup de tête : le titre m'intriguait, le résumé était accrocheur et – surtout – la manière dont l'auteur en parlait m'a convaincue que je devais le lire. Pari gagné : j'ai été conquise dès les premiers mots et j'ai dévoré ce roman du début à la fin en moins d'une heure.

L'histoire commence dans un supermarché. Il est tard, c'est l'heure de la fermeture. Nous pouvons rencontrer nos six personnages : la fille, le garçon, la responsable des caisses, le vigile, l'hôtesse de caisse et le directeur du magasin. Les prénoms, pour la plupart, ne sont pas donnés.
Plusieurs liens unissent ces personnages les uns aux autres, sans qu'ils le sachent forcément. Nous les découvrons au fil des pages. En effet, nous allons suivre ces six personnages tour à tour, le temps d'une nuit, de ce supermarché où ils vont se croiser et se quitter jusqu'à la scène finale.
Je ne vous en dis pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir.

J'ai beaucoup aimé la construction de ce livre : six personnages, six épisodes, six voix. Ce choix de l'auteur donne un charme insoupçonné à cette histoire et, bien qu'au début cela puisse être un peu déstabilisant, on s'y fait rapidement.
La lecture est agréable, le rythme ni trop rapide ni trop lent. On passe un délicieux moment entre ces pages et on regretterait presque de devoir les quitter.

Avant qu'on me prête « Six yaourts nature », je dois bien admettre que je n'avais jamais entendu parler de ce livre ni même de cet auteur. Un prêt de livre, je vois ça comme une invitation. On nous invite à découvrir un univers que l'on a pas choisi nous même. Il peut être proche du notre ou à l'extrême opposé mais c'est un voyage littéraire que je trouve intéressant.

Si le titre en soit me rend curieux, je ne suis pas sûr que je l'aurais lu un jour si on ne me l'avais pas prêté et c'est bien dommage car j'ai passé un bon moment. le concept de départ m'a beaucoup plu, j'ai aimé cette idée de portraits croisés qu'un supermarché uni et je me suis même un peu reconnu parfois dans ce texte car moi-même, j'aime parfois jouer au jeu du « devine qui je suis en fonction de ce que j'achète ».

Ici, j'ai trouvé intéressant cette façon de jouer avec les caricatures . Chaque protagoniste se fait une image faussé de son interlocuteur, chacun s'imagine une réalité illusoire en ne se fiant qu'à un stéréotype qu'il a en tête. C'est lorsque les certitudes de l'apparence explose que l'on va sortir de ce supermarché et découvrir une toute autre histoire.

Dans l'ensemble, c'est très agréable à lire. Ça se lit très vite (en une soirée), c'est rythmé et ça va à l'essentiel. Si on part de ses six yaourts nature, l'intrigue en revanche va dans une autre direction cassant nos propres certitudes sur l'image que l'on pouvait se faire en s'arrêtant juste sur le titre de cet ouvrage.

Maintenant, si je me suis quand même amusé, je regrette que le résultat final demeure simpliste. le lien entre ses personnages et là mais Henry Carey casse la caricature de ses héros pour nous en offrir une autre. Je suis resté un peu sur ma faim du coup devant ce développement classique qui réserve peu de surprise. Ca fonctionne, on peut même trouver un semblant de crédibilité à cette histoire mais à mes yeux, c'est quand même beaucoup trop gros et ça manque un peu de finesse pour vraiment me convaincre dans son fond.

Quoiqu'il en soit « Six yaourts nature » mérite quand même d'être lu. Ce livre ne prend pas beaucoup de temps et malgré ses quelques maladresses, il reste agréable. C'est une histoire plaisante et légère à suivre qui se lit sans trop de difficulté.

Petit livre (dans une collection malheureusement trop confidentielle) très original!
Une histoire courte, DES histoires courtes devrais-je dire qui se lient les unes avec les autres.
J'ai beaucoup aimé ce récit raconté de la voix de 6 personnages différents, 6 points de vues différents.
A découvrir!

Reçu dans le cadre de masse critique le titre et le résumé m'avaient intrigué. J'ai pensé à tort qu'il aurait été question d'un huit clos au sein d'un supermarché. le livre est plutôt bien construit avec le descriptif successif des différents protagonistes (6) autour de 6 épisodes ou chapitres. le livre est plaisant à lire en tant qu'objet, le texte est aéré et se lit vite. On est pris rapidement dans l'intrigue pour savoir ce qui lient les personnages autour de ce tapis de caisse et de ces 6 yaourts ! Au delà de quelques "clichés" on s'attache vite aux personnages. L'auteur a pris soin de vraiment donner un style à chacun de ses personnages ce qui leur donne corps. le début du livre est peut être meilleur niveau qualité des phrases mais l'intrigue avançant on s'attache plus au dénouement qui se tient bien ! En résumé un bon polar qui se lit rapidement et aisément, bien construit, qui donne envie de regarder différemment nos courses quotidiennes !