Je plaide pour l'avenir. Je plaide pour un temps où la haine et la cruauté ne domineront plus les cœur des hommes : où nous pourrons apprendre, par la raison, le jugement la compréhension et la foi, que toute vie mérite d'être sauvée, et que la miséricorde est le plus noble attribut de l'homme.
- Tu trouves ça dur la prison ? Eh ben, essaie de vivre dans mon monde. Rien que du bruit, des échos, des voix, de la colère.
- Voilà un dilemme osé : vaut-il mieux être aveugle et libre, ou voyant et enfermé ?
J'ai vite tout su, ou presque, de la vie de mon père. C'est très difficile pour un aveugle d'avoir des secrets.
Mais on a tous au moins un secret.
"Vivre avec mon père m'a fait prendre conscience des bruits de la maison. Le crépitement de sa machine à écrire en braille, le chuintement de sa cafetière et le cliquetis de son briquet Zippo ponctuaient les vieux disques de Pablo Casals qui servaient de musique de fond à notre vie."
La poésie est faite pour être lu à haute voix. Même si vous êtes seul, vous l'appréhenderez mieux ainsi.
Du jour au lendemain, mon père est devenu un mystère pour moi. Je ne savais plus quoi penser. Comment cet homme, qui passait son temps à écrire sur la vérité, avait-il pu me mentir ainsi ?
Mais quand Dante interroge Francesca, elle lui dit : il n'est pire douleur que de se souvenir des temps heureux dans la misère.
Ça veut dire quoi "vindicte" ?
La punition, le châtiment d'un crime.
Alors pourquoi ne pas dire "punition" ?
Parce que le mot "vindicte" exige un effort du lecteur. Et la littérature, sous sa meilleure forme, est toujours un dialogue. (p. 36)