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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un très beau roman.

Naïm, jeune artiste perd son père lors d'une attaque menée par l'armée américaine. Profondément touché, il décide de s'engager dans un groupe extrémiste. Croyant mener une bataille qui poussera les USA à retirer ses troupes, il est horrifié de voir que le but de ses compagnons de révolte est de livrer une guerre sainte au monde entier.

Sa peur, ses regrets, ses remords seront amplifiés par la présence de Sohrab qui l'a suivi dans cette triste aventure. Elle cherchera à le ramener dans la lumière, mais s'aura-t-il trouver le chemin ?

Quand la tristesse prend le pas sur la raison, même les plus pacifistes demandent réparation. Dans ce cas précis, la vengeance n'est pas l'apanage des méchants.

Pourtant, le choix de Naïm se révèlera être lourd de conséquences, pour lui, mais aussi pour Sohrab, son amie de toujours, son amour.

Un très beau roman, sur le sujet terrible qu'est l'enrôlement des combattants djihadistes mais également sur la violence que gangrène même les meilleurs d'entre nous.

Sans faire de jugement, Louise Caron met en lumière les conditions de vie à Bagdad en 2007 et leurs répercussions psychologiques sur les habitants qu'ils soient américains ou autochtones.

Pas de haine dans ce roman, mais beaucoup de peine.

Difficile de contrôler ses émotions lorsqu'on vit à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi. Difficile aussi de supporter la perte d'un membre de sa patrouille, d'un ami parfois avec qui on discutait encore le matin et qui n'est plus là quelques heures plus tard.

Difficile de supporter l'occupation du pays par des étrangers censés vous protéger quand vous ne voyez que mort et désolation autour de nous. Difficile de résister à l'appel des armes quand nos proches sont des victimes collatérales de combats qui nous dépassent et dont on ne voit pas la fin.

« Chronique des jours de cendre », est un roman à lire absolument, car il a le mérite de traiter le sujet de manière plutôt large, sans prendre parti pour l'un ou l'autre des camps.

Premier roman de Louise Caron que je lis et j'avoue que j'ai beaucoup apprécié son style que j'ai trouvé très recherché pour les parties narratives, plus direct et réaliste pour les dialogues.

Merci aux éditions « Aux forges de Vulcain de m'avoir envoyé les épreuves du roman. Ce fut un beau moment de lecture.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Chronique des jours de cendre n'est pas un livre de "sociologie des arabo-musulmans". Même si le pays et la culture me semblent présentés avec justesse, Sohrab et Naïm me paraissent trop "occidentalisés" pour que je ressente un certain "abysse culturel" entre eux et moi. Ce n'est pas non plus un roman sur la "psychologie du terrorisme", décrivant comment un simple citoyen peut devenir du jour au lendemain un "fou de dieu". Chronique des jours de cendre est surtout un livre sur la guerre, en particulier sur le chaos et les souffrances qu'elle génère, et dans lesquels tout le monde finit par s'y perdre.

Les protagonistes du roman sont pourtant loin d'être des machines à tuer. Aussi bien Sohrab que Niko Barnes doutent du bien fondé des actions de leur propre camp. Peut-être que, en tant que marginaux, ils avaient les moyens de pouvoir remettre en question la doxa de leur milieu. Niko Barnes, malgré sa classe sociale peu élevée et sa vulgarité, est un amoureux des lettres et de Steinbeck, et ne cesse de comparer les Irakiens aux opprimés des Raisins de la Colère. Sohrab, quant à elle, est une chrétienne issue d'une minorité ethnique, et est bien plus libre et instruite que la plupart de femmes de son pays. Elle s'inquiète ainsi de la montée de l'islamisme dans son pays, une idéologie peu clémente envers les femmes. Malgré cela, tous les deux aussi vont finir par sombrer dans l'absurdité des conflits qui gangrènent le pays.

Pas à pas, on suit leurs périples et leurs luttes intérieures, et on ne peut s'empêcher de sympathiser avec eux, de ressentir leur doute, leurs déboires et leurs souffrances, jusqu'au dénouement tragique de cette histoire. Car la guerre, c'est laid, quels que soient l'époque, le lieu et le camp auxquels on appartient. En cela, l'expérience des personnages de Chronique des jours de cendre ressemble à celle d'autres personnes dans d'autres guerres, comme la guerre du Vietnam, voire peut-être de toutes les guerres qui ont existé. Par ce livre, Louise Caron a entrouvert une porte vers l'universalité de la souffrance humaine, chose dont la littérature et les arts ne cessent de s'en inspirer.
Lien : http://www.scienceballade.co..
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Merci à Babélio et aux éditions Aux forges de vulcain de m'avoir permis de découvrir une nouvelle auteure, Louise Caron et son deuxième livre "Chronique des jours de cendre".
J'apprécie beaucoup les opérations masse critique qui permettent de sélectionner et de recevoir des romans que je n'aurai sans doute pas penser lire par méconnaissance ou ignorance. Depuis que j'y participe j'ai fait des découvertes intéressantes et souvent passionnantes comme le dernier ouvrage reçu "chronique des jours de cendre".


Bagdad 2007, Saddam Hussein est mort depuis quelques mois, les américains sont présents depuis quatre ans, la vie quotidienne des bagdadis est devenue un véritable enfer. C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Naïm , de sa compagne Sohrab et de Niko Barnes.


Naïm, jeune artiste fragile décide suite au décès de son père lors d'une intervention militaire américaine de rejoindre les moudjahidin. Pour expliquer son choix il précise à sa compagne "ils (les américains) nous méprisent et se comportent en maîtres. Tu constates comme moi que l'occupation a augmenté l'insécurité et, à mon grand regret les élections n'ont rien arrangé. Les religieux de toutes tendances se combattent plus que jamais pour savoir qui aura davantage d'influence. Ils ne sont d'accord sur rien, à part sur les moyens de nous pourrir la vie".

Sohrab n'ayant pas réussi à le dissuader, prend la décision de partir avec lui. Habillée en homme, elle passera pour un petit cousin un peu simple et muet. Cette aventure sera un échec total

Niko Barnes sergent dans l'armée américaine, apprécié de ses hommes, dépressif , supporte de plus en plus mal la vie militaire, la guerre, la mort de ses copains. Pour survivre il note ses souvenirs ,ses réflexions sur un carnet et rédige les premiers chapitres d'un roman.

Peu importe de quel côté ils se trouvent, ils sont les victimes des conséquences de cette guerre qu'ils n'ont pas souhaitée (vengeance, peur, attentat, deuil... ).
Leurs chemins se croiseront pour leur plus grand malheur.

La conclusion en fermant le livre est de se dire quel gâchis cette guerre. Si elle a débarrassé l'Irak d'un dictateur, elle a amené le chaos, aggravé le conflit confessionnel entre chiites et sunnites, facilité l'implantation d'Al-Qaïda et ses affiliés.



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Des jeunes gens, entre vingt et trente ans, fasse à des choix qui vont bouleverser leur vie et celle d'autres êtres. Mais ont-ils le choix ?

Ce roman laisse entrevoir une multitude de souffrances physiques et morales qui ne laissent pas insensibles.

Louise Caron développe le thème des « dommages collatéraux » que ce soit durant une guerre ou dans les relations entre les gens.

On a des effets miroirs. Par exemple : Naïm qui entre en guerre pour réagir à une situation intolérable et Nicko qui s'engage pour agir contre l'immobilisme, les deux le font aussi en réaction contre leur famille. Et pourtant ni l'un ni l'autre ne sont fait pour cela. Une fois engagés sur cette voie il n'y a pas de marche arrière possible. le poète et l'écrivain pris dans l'engrenage de la violence et de la lutte armée.

Sohrab suit Naïm pour le garder et le protéger, Nicko s'en va loin de Lily pour ne pas la perdre. Et finalement aucune des deux solutions ne semble être la bonne. Les nombreux témoignages forment une mosaïque. Cela m'a fait penser à ses tableaux qui forment une image et lorsqu'on s'en approche on réalise que se sont des photos assemblées. Elles sont toutes liées car nous sommes tous humains avec nos doutes, nos espoirs et nos souffrances. Instruments de puissances économiques et idéologiques qui divisent pour mieux régner.

Les histoires sont très cohérentes avec toute les petites invraisemblances que permet le roman en tant que genre littéraire, elles toutes attachantes et touchantes… Bien sûr que l'on en envie de se révolté devant certaines scènes...

Si l'on prend l'histoire de Zhouar tel qu'il la raconte on a l'image d'un homme enragé et armé, près à tout… mais au fur et à mesure qu'il raconte l'enchaînement des drames qui l'on conduit là, on se retrouve avec des instantanés… La fatalité et l'idée de cycles.

Tout au long de histoires on a des sentences, maximes, proverbes, expressions et des exhortations qui viennent soit stimuler, soit consoler.

Les personnages quoiqu'ils fassent sont confronté à leur conscience politique, à la religion, aux traditions, à la pression de la propagande, à la famille, aux non-dit et aux maux-dit … où est le libre arbitre ?

Le titre m'a beaucoup influencé car il m'a fait pensé à « chronique d'une mort annoncée »… sauf qu'ici on ne sait pas qui sera sacrifié ! En même temps on a un côté Roméo et Juliette, dans tous les cas on a la famille, la position sociale, la vengeance…

La fin est prévisible au fur et à mesure de l'avancée des événements mais il reste des rebondissements surprenants. C'est un roman avec une résonance dramatique, on sent dès le début que la justice ne peut être rendue et aucune solution n'est bonne. Quoiqu'ils choisissent ils courent à leur perte.

J'ai beaucoup aimé les mises en abîme avec les extraits du journal/roman de Nicko, les poèmes du grand-père de Sohrab et ceux de Naïm. Les différents registres de langue créent une atmosphère où les conflits et les sentiments sont exacerbés. Il y a une ambiance délétère dans ce pays détruit par eux qui se retrouve dans la position de pacificateurs, des contradictions et des paradoxes que ce roman utilise comme décor et dynamique.

J'ai trouvé amusant le fait que les titres soient une partie d'une phrase du chapitre, je me suis régalée à les repérer…

On a une alternance entre la vision de Nicko et Sohar/Naïm. Cette construction avec des histoires parallèles ne peut que conduire à la rencontre entre les deux camps, ils se croisent, se frôlent jusqu'au moments fatidiques… C'est inéluctable !

La mort et la sexualité sont deux thèmes qui se répondent et créent un climat délétère.

Vous l'aurez compris c'est un roman qui ne laisse pas insensible et prenant. J'espère ne pas en avoir trop dit, mais assez pour titiller votre curiosité !
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Cette chronique parle de guerre, parle d'intervention américaine, parle d'islamisme, parle de musulmans, parle d'arabes, parle de religions et pourtant il ne parle pas de la Syrie, ni de Daesh. En fait, Louise Caron parle quand même de tout cela mais à travers l'intervention américaine en Irak.

Nous sommes en 2007, pratiquement quatre ans après le début de l'intervention de l'armée américaine. Sorhab, étudiante à l'université de Bagdad, décide sur un coup de tête de suivre Naïm, dont elle est amoureuse, qui vient de lui annoncer son engagement auprès des troupes d'Al-Qaida après le décès de son père. Les familles de Sorhab et Naïm ont déjà été durement touchées. Ils ne sont que la représentation de la souffrance de toutes les familles irakiennes.

Nous sommes en 2007 et Niko Barnes sert dans l'armée des Etats-Unis et participe aux opérations sur le terrain, voit ses compagnons d'armes tomber les uns après les autres, écrit dans ses carnets les pensées qu'il n'a pas le droit de livrer à ses supérieurs et rêve de les publier. Il a déjà participé aux interventions en ex-Yougoslavie. Chacune de ces guerres laisse des traces profondes dans la chair et la psychologie de ce soldat pas comme les autres qui va finir par tuer Naïm, par erreur.

Les chemins de Sorhab, de Naïm et de Niko se croisent et se recroisent jusqu'au dénouement, jusqu'à l'ultime pied de nez qui verra Sorhab mourir et Niko survivre.

Louise Caron invoque les fantômes d'êtres vivants et d'événements qui n'ont jamais eu l'occasion d'avoir la main sur leurs destins ou sur leur déroulement, subissant sans cesse la volonté de puissances inatteignables, inexorables. Les cendres évoquées par Louise Caron planent au-dessus des ces êtres et de ces événements. Abu Ghraib, Bassora, Bagdad, Saddam Hussein sont autant de lieux et de noms qui parlent à notre (in)conscient collectif, qu'on a entendu à l'envi, que nous avons intégré à notre propre histoire malgré la distance.

Louise Caron dénonce, tout au long des pages de son récit, le rôle aujourd'hui dévoyé de la religion et l'impact qu'elles ont toutes eu sur notre histoire récente, sur notre rapport à l'islam, sur notre façon de penser l'intégration et notre relation aux autres. Elle dénonce ainsi l'instrumentalisation de la religion. Elle dénonce aussi l'impossible compréhension ou réconciliation de deux visions de la vie, l'aveuglement des uns face à l'aveuglement des autres et surtout les conséquences dramatiques sur les populations civiles tant physiquement que moralement.

Cette chronique est un magnifique récit sur la vengeance, sur le destin, sur une certaine forme de fatalité, sur une autre de futilité. Louise Caron livre un récit plein d'humanité dans le sens de nature humaine dans ce qu'elle comporte de parts de lumière et d'ombres, de feux et de cendres.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-yO
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Naïm, jeune irakien, s'engage dans une bande armée après la mort de son père lors d'une intervention militaire américaine. Il entraîne malgré lui sa petite amie Sohrab. Parallèlement à cette histoire, nous suivons celle d'un soldat américain, Niko Barnes, qui se questionne sur les raisons de son engagement.
Par l'écriture de Louise Caron, on s'attache très facilement aux personnages et leur histoire se dévoile au fil des pages avec beaucoup de fluidité. Quelque soit le camp, les personnages sont confrontés à la violence du contexte mais également à certaines personnes qui les entourent. En filigrane du roman, la question de la légitimité de l'intervention américaine peut être posée.
L'auteur arrive à nous monter la perception de ce conflit par les deux camps sans pour autant prendre position ni à nous influencer.
Je recommande vivement la lecture de ce livre et sur les nombreuses questions qu'il soulèvent : jusqu'où pouvons-nous aller par amour ? Qu'est-ce que la haine ?
Enfin, je tiens à remercier Babelio pour l'organisation de l'opération Masse Critique et pour la découverte de ce roman et par la même occasion de l'auteur.
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On est à Bagdad en 2007. NaÏm, un artiste pacifiste voulait rejoindre une bande armée après avoir été choqué et bouleversé par la mort de son père.Sohrab, sa petite amie avait l'intention de le suivre dans sa quête de vengeance, après réflexion.
Au même moment, Niko Barnes, américain écrivait l'absurdité de la guerre dans ses carnets noirs.
Sohrab décida de se raser la tête et de s'habiller en homme, de même qu'elle prit la décision de devenir muette.
Qu'allait-ils devenir ? Etait-ce la bonne décision ?

Ce roman pose la question de l'utilité de la vengeance. Faut-il répondre à la violence par la violence ? Mais alors, que faire pour se défendre ?
Le roman nous apprend le passé des différents protagonistes, ce qui révèle des zones d'ombres et explique comment ils ont agi pour en arriver là et annonce certains évènements futurs.
Smith et Straw, du côté américain ; Zhouar et Mustafa, du côté irakien sont d'autres personnages importants. L'intrigue va faire se rencontrer les uns avec les autres pour le meilleur et pour le pire, ... surtout le pire.

A la fois thriller de guerre, roman historique et même histoire d'amour, ce livre, aidé par le style puissant et poétique de Louise Caron m'a beaucoup plu.
Pourtant, à chaque fois que je reprenais la lecture, il me fallait un long temps avant de replonger dans l'histoire. D'où cela vient-il ? L'histoire et le style sont tellement forts que la combinaison des deux en devient insoutenable et que j'avais réellement peur de découvrir la suite. En fait, c'est plutôt un compliment et je suis d'accord pour dire que ce livre est un grand livre qui doit être lu pour la morale de l'histoire.

Je remercie chaleureusement Babelio ainsi que les Editions Aux forges de Vulcain pour m'avoir donner la chance de découvrir Louise Caron et son roman formidable.
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Si la vie est parfois injuste, la guerre elle, l'est inéluctablement.

Bagdad, 2007. Les États-Unis ont fièrement libéré l'Irak du joug de l'oppresseur et, sous couvert d'instaurer une démocratie, ont rendu plus misérable encore la vie des irakiens. Prise en étau entre une armée américaine arrogante et violente, et des groupuscules plus ou moins islamistes, plus ou moins révoltés, mais tout aussi violents et arrogants, la population irakienne manque de tout, sauf de raisons d'avoir peur.

« Le monde entier avait condamné les Irakiens à crever de faim pour expier les méfaits de Saddam Hussein. »

C'est dans ce climat apocalyptique que nous allons suivre en parallèle les tribulations de trois jeunes gens, piégés au cœur de ce conflit absurde et brutal. Naïm, l'artiste rêveur qui décide de s'engager dans un groupe terroriste, non par idéologie religieuse mais par pur esprit de vengeance, afin de bouter hors de son pays l'envahisseur américain. Sohrab, sa petite amie, jeune fille instruite et émancipée, tiraillée entre sa conscience et son amour. Et le sergent Barnes, tout à la fois violent et poète, impulsif, désabusé et humaniste, beaucoup trop réfléchi pour être un bon marines. Trois destins entremêlés, bouleversés par une guerre qu'ils ne comprennent pas.

La très belle écriture de Louise Caron sert avec brio un roman bien pensé, aux relents de tragédie grecque, qui vous touche directement au cœur.

Merci à Babelio et aux éditions "Aux forges de Vulcain" pour cette belle découverte.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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