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Critique de SBys


J'avais fait l'erreur de jeter un oeil sur les critiques de ce livre avant de le lire. Elles n'étaient pas franchement bonnes, ce qui s'annonçait pas très bien pour la lecture. Je me suis donc pris une pinte de bière. Il y avait beaucoup de rythme, des situations cocasses, et deux comédiens complètement à l'ouest, chacun à leur façon.

S'il est vrai que l'on ne retrouve pas la même intensité que Sale temps pour les braves (grandiose!), ni les délicatesses de la Promo 49, il y avait certainement quelque chose à tirer de ces Deux comédiens. Je me suis dit que j'allais trouver. Jusqu'à présent j'ai toujours aimé ce qu'a écrit Don Carpenter.

En effet, 2 comédiens, c'est moins profond, c'est peut-être en raison du milieu Hollywoodien; ça se lit à une vitesse folle, c'est peut-être les années de scénariste; et deux comiques, on s'attend à rire, mais cela n'arrive pas souvent. L'histoire avance à grand train. Déjà une troisième pinte, pourquoi pas, il fait si chaud, et j'ai en déjà lu plus de la moitié.

Au-delà des angoisses du narrateur, David Ogilvie; de la critique qu'il adresse au système Hollywoodien, et de son désenchantement; j'ai trouvé quelque chose dans la relation amicale et ambiguë qu'il entretient avec son comparse, Jim Larson. Ils sont le duo complice sur scène, depuis toujours, mais en réalité, on comprend assez vite qu'ils font chacun les choses de leur côté, sans se soucier le moins du monde de son acolyte. S'ils n'avaient pas la scène, on peut se demander s'ils se fréquenteraient encore. Pas sûr!

Je ne sais pas pourquoi, ça m'a fait étrangement penser aux deux muets du très beau livre de Carson McCullers, le coeur est un chasseur solitaire. Deux comédiens est très loin de l'égaler, il n'a pas de comparaison possible, mais je n'ai pu m'empêcher d'y voir une ressemblance entre ces deux couples. Leur relation semble basée sur l'incompréhension et le partage d'une solitude. David et Jim ne se parlent pas, que des paroles superficielles, mais ils sont là, un à côté de l'autre, depuis tant d'années, et chacun se dit que ça doit compter, mais au fond d'eux mêmes, ils savent très bien que ça ne vaut rien. Ils n'en connaissent pas plus sur leur associé que sur eux même. Et, ils tentent tant bien que mal de faire avec, pour ne pas s'avouer que tout ça a été un gâchis.

Les comiques, c'est toujours tristes.
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