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Critique de Zakuro


Zakuro
08 septembre 2018
A l'approche du 11 septembre dont les images de 2001 restent gravées dans toutes les mémoires, c'est le coeur serré et la gorge nouée que je referme le premier roman de Léa Carpenter « onze jours » qui est mon premier partenariat avec le Picabo River Book Club (dont le groupe est sur FB) crée par Léa que je remercie vivement ainsi que les éditions Gallmeister.

Ce roman m'a profondément émue et bouleversée car il est tiré de faits réels en pleine guerre d'Afghanistan et il touche mon coeur de maman. C'est l'amour d'une mère pour son fils Jason qui s'est engagé dans les forces spéciales américaines et c'est l'amour patriotique de Jason pour son pays.
Nous sommes le 11 mai 2011, le roman débute au 9ième jour de la disparition de Jason à 27 ans lors de sa 5ième mission particulièrement dangereuse.
Des jours pendant lesquels Sara s'accroche à ses souvenirs et aux anciens mails envoyés par son fils pour être au plus près de lui et ne pas le perdre où qu'il soit. Sa vie est remplie d'attente, de brèves retrouvailles avec son fils, de longs silences entre les opérations militaires mais pas de renoncement. Sarah a cette force tranquille qui force l'admiration.
J'ai vu grandir Jason devant moi. J'ai été attendrie par sa passion de petit garçon pour les petites cuillères de toutes sortes qu'il aimait étaler comme des petits trésors.
Sarah a accepté les choix de son fils devenu adulte d'intégrer l'Académie militaire puis les forces spéciales (SEAL) et sa mobilisation au Moyen-Orient malgré la peur et le sentiment d'abandon qui va avec.

Pendant que Sarah se souvient, Jason nous dévoile ce qu'elle ne sait pas, les formations d'opérateur, les semaines d'enfer, les camps d'entraînement où il développe ses capacités physiques et psychologiques.
Léa Carpenter est au plus près de la réalité en allant interroger des anciens de SEAL et en se basant sur des archives. J'ai beaucoup apprécié son travail de reportage et ses talents de journaliste qu'elle met à profit dans son roman et qui m'a fait apprendre énormément de choses.
Puis viennent les vraies missions en zone dangereuse.

J'ai aimé la construction du récit à deux voix, celle de Sarah et celle de Jason qui s'alternent au fur et à mesure des événements faisant mieux comprendre l'histoire et l'idéal de chacun.
J'ai ressenti pleinement l'émotion contenue de Sara malgré les scènes de descriptions d'entraînement militaires et les techniques de combat qui m'ont d'abord rebuté au début du roman. Puis au fur et à mesure que je tournais les pages, je les attendais car elles me révélaient la personnalité de Jason qui me permettait de réconforter la part inconsolable de Sarah.
Sarah attend qu'on lui rende son fils depuis 9 jours, mais il lui reste encore 2 jours d'attente qui se précipitent au rythme enlevé de l'écriture adaptée à l'enchaînement plus rapide des événements.
Jason est le guerrier moderne de la mythologie grecque dont il porte un des noms, il préfère le nom de guerrier à celui de soldat ou de combattant.
Les héros de Jason sont ceux de l'Iliade et de la mythologie grecque, Jason écrit de la poésie comme le fut Wilfred Owen lors de la première guerre mondiale.
Comme ses héros, Jason est un être sensible qui ne peut se détacher facilement des sentiments qui font de lui un être humain.
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