AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eroblin


John Dickson Carr est passé maître dans l'art de raconter des histoires de meurtre se déroulant exclusivement ou presque dans des pièces closes. Cette chambre ardente propose au lecteur non seulement un cas mystérieux d'assassinat mais aussi une touche fantastique. L'action se déroule en 1929 et Edward Stevens rentre chez lui rejoindre sa femme bien aimée. Cet homme qui travaille dans l'édition a dans sa sacoche un manuscrit rédigé par un certain Gaudan Cross, écrivain prolixe mais que personne ne connaît, sur des procès criminels célèbres. En feuilletant le manuscrit, Stevens tombe sur le cas de Marie d'Aubray, guillotinée pour meurtre en 1861, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa femme. Il n'a pas le temps de s'interroger sur cette ressemblance troublante qu'il arrive enfin chez lui. Mais il est dérangé par son voisin –Mark Despard- qui vient le voir car il est persuadé que son oncle, récemment enterré, a été assassiné. Empoisonné par une femme mystérieuse, aperçue seulement quelques instants par la gouvernante qui se trouvait sur le palier, femme qui se serait volatilisée soudainement. Stevens n'est pas au bout de ses peines car, après la mystérieuse visiteuse, il y a le corps de Miles Despard qui disparaît, des télégrammes envoyés par un inconnu, des témoignages qui tous, malheureusement, semblent poindre du doigt sa propre femme, Marie.
La construction de ce roman est très classique et ressemble à ce que l'on trouve chez Agatha Christie : un meurtre, des coupables potentiels et un détective qui en trois coups de cuiller à pot, nous dit qui est coupable et pourquoi il/elle a commis ce meurtre. Certes mais cette lecture réserve des lots de surprise et le récit, très fluide, est agréable à lire. J'ai bien aimé l'intervention de Gaudan Cross, le fameux écrivain dont Stevens lit le manuscrit au début du roman, qui surgit à la demande de Marie. C'est lui qui, après avoir rassemblé tout le monde dans une pièce, débroussaille l'affaire et livre le coupable. Mais ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est l'ambiance fantastique qui plane dans cette histoire. L'ombre de la Brinvilliers –vous savez, cette célèbre empoisonneuse du 17ème siècle- se faufile dans le manoir des Despard et dans l'esprit du lecteur. Surtout quand on lit dans les dernières pages. Assurément La Chambre ardente est une réussite.

Lien : https://labibliothequedeneko..
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}