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Citations sur Les Rêveurs (201)

Le chalet est minuscule mais il y a la montagne, qui s’incurve comme une caresse, l’herbe est douce, les étoiles innombrables, si proches, je n’en ai jamais vu d’aussi brillantes, elles scintillent sans faiblir dans le ciel, des milliers de broches précieuses piquées sur le manteau de la nuit. (p. 191-192)
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Le désir... comme s'il n'y avait que ça, tout le temps ! Il y a des moments où on est bien obligé de vivre sans.
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Certains adultes s’inquiètent de voir les enfants rêver. Mon père, lui, nous assure régulièrement du contraire : "On ne réussit jamais mieux que ses rêves…"
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Notre vie ressemblait à un rêve étrange et flou, parfois joyeux, ludique, toujours bordélique, qui ne tarderait pas à s’assombrir, mais bien un rêve, tant la vérité et la réalité en étaient absentes. Là encore, et malgré la sensation apparente de liberté, il fallait jouer au mieux l’histoire, accepter les rôles qu’on nous attribuait, fermer les yeux et croire aux contes.
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Non, j’aimerais tellement trouver mieux, je cherche des heures dans les librairies. Mon angoisse : passer devant, juste à côté sans le voir, manquer Le livre qu’il me fallait, qui aurait été fait pour moi, lumineux, salutaire, dans lequel j’aurais puisé les conseils d’un ami, enfin obtenu les bonnes réponses.
Lorsque je trouve un chapitre qui ressemble à ça, une phrase limpide plus précieuses qu’un bijou, je m’endors avec, sous mon oreiller, près de mes mains, de mon visage, comme si sa substance pouvait m’imprégner pendant la nuit, me transmettre un peu de sa vérité et me protéger de l’obscurité.
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Il faut être spectaculairement fort ou particulièrement inconscient pour s’estimer capable de faire face à tout ce qui pourra surgir sans prévenir, et savoir l’éviter. Le pire ne s’annonce jamais, il ne toque pas à la porte, il s’invite, et c’est déjà trop tard.
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Je dors encore, mais des éclats de voix me réveillent, avec une sensation désagréable. Comme en photo j’essaie de faire le focus sur les mots, de comprendre ce qui se dit dans la salle de bains, derrière le mur de ma chambre. Des phrases me parviennent. « Tu veux que je prenne un avocat ? Pas de problème… » Mon père parle comme dans un mauvais téléfilm, j’entends ma mère pleurer. Je voudrais me rendormir, me réveiller plus tard, pouvoir me dire que cette scène ratée n’était qu’un rêve. J’ose à peine bouger ou respirer, s’ils s’apercevaient que je les ai entendus, toutes ces menaces deviendraient au contraire bien réelles, et il serait impossible de revenir en arrière. Je tombe des nues.
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Loin d’eux, nous vivions autrement. Je n’ai jamais trouvé d’autre lieu qui ressemblait à l’endroit où nous habitions. En allant chez mes copines de classe, j’ai compris très vite combien notre univers était différent, et pour mes amis, franchement déroutant, une espèce de quatrième dimension sans référence d’aucune sorte, ni culturelle ni sociale. Aujourd’hui encore, j’éprouve une grande difficulté à décrire l’atmosphère, nommer un milieu, parler d’une éducation, définir les règles et le cadre de vie qui étaient les nôtres. Ni aristocrates, ni prolétaires, ni bourgeois, on aurait pu appeler ça un environnement pop-post-soixante-huitard-zen, cette tendance japonisante finissant d’ailleurs, au fil des années, par s’emparer de tout l’appartement.
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Mon récit manque d’unité, ne respecte aucune chronologie, et ce désordre est peut-être à l’image de nos vies, en tout cas de la mienne, car il existe certainement des gens capables d’ordonner la leur. Toutes les époques subsistent en nous à la façon des matriochkas, c’est sans doute pourquoi, malgré l’expérience et les connaissances accumulées, nos propres réactions, parfois si infantiles, continuent de nous surprendre.
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Face à sa famille, elle a toujours courbé l'échine, accepté d'être malmenée, brutalisée jusqu'à cette chambre, à Pantin. Ensuite elle a navigué à vue, reçu les coups en silence, même si elle se tenait désormais à distance, prête à se retirer comme une vague à la moindre alerte.
(P.50)
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