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Critique de bdelhausse


Deuxième livre d'Isabelle Carré que je lis. Deuxième ou devrais-je dire second? Car franchement, après deux essais assez infructueux, il est fort probable que je m'arrête là.

Pourtant, oserais-je dire, j'aime assez l'actrice. Son univers, ou ce que j'en perçois. Sans doute suis-je un rêveur aussi, à l'instar de ceux de son livre de souvenirs. Sans doute me fais-je un film "carré" d'une personne qui ne correspond finalement pas à ma projection.

Des souvenirs en pagaille, voilà ce qu'Isabelle Carré nous offre en partage. de l'homosexualité de son père aux constellations familiales éclatées, des rapports humains intergénérationnels rêches à sa mère, fille-mère, retrouvant son amour de jeunesse à 60 ans... on couvre pas mal de thèmes. Aucun n'est traité adéquatement. Tout reste superficiel, enjoué (même la tristesse semble enjouée), quasi factice.

J'ai assisté (et pourtant nous sommes quasiment de la même génération) en spectateur à des choses que j'ai également connues. Pauvre petite fille riche... pour reprendre une chanson connue et pour répondre à l'autrice (Isabelle Carré rythme ses souvenirs de chansons ou musiques emblématiques, ce qui est plutôt intéressant). Oui, la vie est belle quand on peut transformer quelques séances de psy, 2-3 tentatives de suicides, un atelier d'écriture avec Djian en un Prix RTL... Je suis acerbe, certes, mais les événements racontés par Isabelle Carré sont finalement assez banals, connus par des milliers de gens qui ne se reconnaîtront sans doute pas dans le récit éthéré, leste et parfois primesautier de l'actrice. Ces gens n'ont pas eu la chance de naître du "bon côté" de la vie. Car quoi qu'essaie de nous dire l'autrice, la vie lui a été fort agréable, ce qui me laisse dubitatif quant à l'impression de dureté qu'elle semble vouloir nous distiller.

Revenons même sur le titre... les rêveurs. Ces gens qui ont le loisir de rêver leur vie, de rêver leur devenir et d'en faire ce qu'ils veulent. Cela me ramène à l'aspect décalé (et ce n'est pas un compliment) du récit. Cette insouciance ne m'a pas convenu.

Vraiment pas mon univers.
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