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Citations sur Le protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans forme (37)

-Oh, balivernes, soyez raisonnable Tunstell, nous ne sommes pas dans un mélodrame shakespearien, nous sommes en 1870 : le mariage est une question de pratique. Il doit être traité ainsi.
-Mais Lord Maccon et vous vous êtes marié par amour.
Lady Maccon soupira : -Et comment savez vous cela ?
-Personne d'autre ne supporterait le comte ! 
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« Qu’est-ce que tu fabriques, mari ? » s’enquit-elle d’une voix que le soupçon rendait aussi onctueuse que du beurre.
« Toutes mes excuses, ma chère. »
Lady Maccon détestait absolument que son mari l’appelle sa « chère ». Cela signifiait qu’il mijotait quelque chose mais n’allait pas lui en parler.
« Il faut que je coure vite au bureau tôt ce soir. Quelque chose d’important est arrivé au BUR. » La cape et le fait qu’on voyait ses canines incitèrent Alexia à penser qu’il entendait courir pour de vrai, sous sa forme de loup. Les événements devaient nécessiter une attention urgente, en effet. Lord Maccon préférait d’ordinaire arriver au bureau dans une voiture, avec du style et du confort, pas de la fourrure.
« Vraiment ? » marmonna Alexia.
Le comte commença à border les couvertures autour de sa femme. Ses grandes mains étaient d’une douceur inattendue. Ses canines disparurent lorsqu’il toucha son épouse paranaturelle. Durant ce bref instant, il fut humain.
« Vas-tu à une réunion du Cabinet fantôme, ce soir ? » demanda-t-il.
Alexia réfléchit. Était-on jeudi ? « Oui.
— Ça risque d’être intéressant », la prévint le comte pour l’aiguillonner.
Alexia s’assit, défaisant tous ses jolis travaux de bordage. « Quoi ? Pourquoi ? » Les couvertures tombèrent, révélant que les appas de lady Maccon étaient considérables et ne résultaient pas d’artifices à la mode tels qu’un corset rembourré ou trop serré. Bien qu’étant familier de ce fait chaque nuit, lord Maccon avait tendance à l’attirer sur des balcons fermés pendant les bals pour vérifier et « s’assurer » que cette situation perdurait.
« Je suis vraiment désolé de te réveiller si tôt, ma chérie. » Encore cette détestable formulation. « Je promets de me faire pardonner demain matin. » Il agita des sourcils lascifs dans sa direction et se pencha pour lui donner un long baiser consciencieux.
Lady Maccon crachouilla et repoussa la vaste poitrine du comte, sans le moindre succès.
« Conall, qu’est-ce qui se passe ? »
Mais son irritant loup-garou de mari était déjà sorti de la pièce.
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- Dieu du ciel, s'exclama Félicité, que portent-ils ?
- Des kilts, expliqua Alexia, amusée par la gène de sa sœur.
- Des jupes, répliqua Félicité, profondément offensée Et courtes, par dessus le marché, comme des danseurs à l'Opéra. [...]
- Alexia, il y a des genoux absolument partout. Que dois-je faire ?
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Lady Maccon refusa avec horreur. Elle aimait presque tout, mais les choux de Bruxelles n'étaient rien que des choux sous développés.
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— Qui diable êtes-vous ? demanda Alexia, si irritée par une interférence aussi cavalière qu’elle en utilisait un langage vraiment vulgaire.
— Le commandant Channing Channing des Chesterfield Channings », dit l’homme.
Alexia en resta bouche bée. Pas étonnant qu’il soit aussi imbu de lui-même. On ne pouvait que l’être, si l’on devait peiner toute sa vie sous le poids d’un tel nom.
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« Je n’y suis pour rien », répliqua-t-elle aussitôt et sans avoir la moindre idée de la raison pour laquelle son mari faisait tout ce foin. Elle y était en général pour quelque chose, bien entendu, mais il ne convenait pas d’avouer tout de suite, sans tenir compte de ce qui le mettait dans tous ses états cette fois-ci.
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C'était le genre de femme qui prenait son thé sans lait, fumait des cigares après minuit, jouait serré au cribbage et possédait une nuée de petits chiens répugnants.
Alexia l'aima aussitôt.
La femme épaula un fusil avec un geste dénotant une habitude consommée et mit lord Maccon en joue.
Alexia l'aima moins.
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Lady Maccon était épuisée lorsqu'elle se mit au lit. Ce n'était en aucune façon un petit lit, mais son mari semblait en occuper la totalité. Il était étalé, ronflant doucement, enroulé en désordre dans une courtepointe dépenaillée qui en avait beaucoup vu au cours d'une vie fort longue et peu réussie. Alexia grimpa dans le lit et appliqua une technique éprouvée qu'elle avait mise au point au cours des derniers mois. Elle prit appui sur la tête du lit et se servit de ses jambes pour le repousser le plus loin possible sur le côté, dégageant assez d'espace pour se frayer un chemin avant qu'il ne recommence à s'étaler. Il avait dû dormir seul pendant des décennies et même des siècles. Cela allait prendre du temps de le rééduquer. En attendant, elle se faisait de beaux muscles des cuisses en pratiquant ce rituel du soir. Le comte n'était pas un poids léger.
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« Oh, ma chère sœur, tu ne t’es pas mise à écrire, tout de même ? » Félicité poursuivit sa diatribe. « En toute franchise, toute cette lecture, c’est plus qu’assez. Je croyais que le mariage te guérirait de ce penchant funeste. Je ne lis jamais si je peux l’éviter. C’est très mauvais pour les yeux. Et cela cause d’horribles rides sur le front, juste là. » Elle pointa un doigt entre ses sourcils, puis dit à lady Maccon, sur un ton plein de pitié : « Oh, je vois que tu n’as plus besoin de t’inquiéter de ça, Alexia. »
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Oh, monsieur Tunstel , quel courage excessif vous avez eu en venant ainsi à mon secours. Vous avez été si héroïque, disait-elle. Imaginez qu’on apprenne que j’ai été poignardée par une femme de chambre, et une Française, rien de moins ? Si j’étais morte, je n’aurais jamais pu vivre avec ça ! Comment puis-je suffisamment vous remercier ?
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