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Critique de maliroland


1993 Irlande du Nord, dans un petit village imaginaire mais sorte d'un copier coller de celui où vécut l'autrice, des enfants issus d'une même classe meurent un par un. Une psychose s'installe.Une question me vient immédiatement à l'esprit, où veut en venir Jan Carson, en faisant mourir ainsi toute une flopée d'enfants soit notre avenir et celui de l'humanité.Pas de parallèle à faire avec le covid, les ravissements ayant été achevés en 2019 donc avant l'émergence de la pandémie, mais, ayant pu assister à une présentation donnée par Jan Carson, celle ci cita en référence le joueur de flûte d'Hamelin. Ayant débarrassé la ville des rats qui l'infestaient mais éconduit plutôt que d'être remercié et payé, il s'en prit aux enfants et les entraîna on ne sait où.Hic de l'histoire, cela postule que les adultes sont mauvais et sans paroles. Les adultes sont ils tous comme cela ?Revenons aux ravissements. Hannah, une jeune fille de 11 ans. Fil conducteur et narratrice du livre.
Toile de fond. Dimension politique. Si des accords ont été signés les plaies et fractures restent vives entre les divers camps du conflit nord-irlandais et dans chaque camp entre militants et plus conciliants. La mère d'une des enfants est d'ailleurs morte sous une bombe.
Dimension religieuse, celle ci est des plus marquées, en particulier via Dad, le père d'Hannah, une sorte d'intégriste presbytérien où en exagérant un peu tout plaisir semble presqu'interdit.Sur cette toile de fond, une classe de 11 enfants qui on ne sait pourquoi, tombent un à un malades et meurent. Sauf, je vous laisse deviner qui.
Assurément talent d'écrivain, Jan Carson reprend un par un le calvaire des enfants s'attachant à décrire le déroulé des faits et avec justesse les réactions des parents des proches des gens du village et enfin des journalistes avides de scoops.
Autre talent, le maintien en haleine et la montée en puissance de l'impuissance humaine virant à la psychose.
Enfin, une trouvaille, Hannah voit les enfants morts, fantômes venus discuter un brin avec elle avant je suppose de disparaître définitivement.Bémol.
Les enfants d'une même classe meurt un à un. La même classe, cela aurait dû mettre la puce à l'oreille des enquêteurs.
Autre bémol , on ne meurt pas comme cela.
P 200. Grandpa, je veux que tu m'emmènes devant l'arbre aux chiffons. Ce n'est pas une requête. C'est une injonction.
Une enfant de 11 ans parle t elle comme cela ?Les ravissements. Un livre étrange, bien construit bien écrit et qui vous tient en haleine. Peut on faire un parallèle entre Hamelin et le conflit nord irlandais où les enfants paient les fourvoiements des adultes. D'où la mort des enfants ? Pour être positif disons alors que les adultes ne sont pas les mêmes partout et qu'il n'y a pas de conflit ukrainien et autres à chaque coin de rue.La dernière phrase du livre comme j'aime à les citer. Je dois croire que cela ne sera pas toujours comme maintenant.
Mon commentaire. Ayons confiance l''humanité évolue bien même si parfois en certains endroits, il y a des retours en arrière.Une question à l'autrice. Dad, c'est qui ? Mon père dit elle.
Ok. Il n'a pas dû lui donner une bonne image du monde.
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