AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kae_Morrigan


Malgré ma résolution de finir des trilogies au lieu d'en commencer, j'ai lu La Sorcière Captive, premier tome des Faucons de Raverra, écrit par Melissa Caruso et publié par Bragelonne, et c'était très bien !

Déjà, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'inspiration : encore une fois, pas médiévale occidentale, mais Renaissance Italienne, avec une ville de Raverra qui est l'équivalent Fantasy de Venise ! Très bon choix qui a fait mouche pour moi ! En dehors des canaux, je trouve que ce cadre correspond très bien à l'ambiance du roman, basé sur des complots politiques et pas des batailles épiques.

Le second point que j'ai apprécié est le système de magie, que j'ai trouvé intéressant, autant les différents domaines, comme la vivomancie, la pyrokynésie ou l'usage des runes, que le traitement des mages selon les territoires. Si dans certains endroits, ils dirigent, ce n'est pas le cas dans l'empire de Raverra, où ils sont enrôlés de force et liés à un soldat qui a tout contrôle sur leurs pouvoirs, devenant ainsi Faucons et Fauconniers.

C'est ainsi que débute la relation entre la narratrice, Amalia Cornaro, et une sorcière du feu, Zaira, alors que cette dernière est sur le point d'embraser la ville avant d'être mise hors d'état de nuire par un jet, un bracelet de contrôle.

Le souci est qu'Amalia n'est pas soldate, elle est l'héritière d'une des plus puissantes familles de l'Empire, ce qui pose problème au niveau de la loi et auprès des dirigeants qui voient cela comme un avantage pour la famille Cornaro. Cet incident va embarquer Amalia dans maints complots, elle qui n'aspirait qu'à lire dans sa chambre.

Au niveau de la narration, l'histoire n'est que de point de vue d'Amalia. J'avoue que je l'ai trouvée lisse, naïve, et j'aurais aimé avoir la perception de Zaira, son parfait opposé. Loin d'être de noble naissance, elle a grandi dans les rues les plus malfamées de la ville, s'est débrouillée toute seule, est dotée d'un fort caractère et d'un franc-parler alarmant. La narration de son point de vue aurait été plus haute en couleurs. Néanmoins, j'ai apprécié l'évolution d'Amalia qui, j'espère, sera encore plus nette par la suite.

Pour rester avec les personnages, j'ai donc apprécié Amalia et Zaira, leur relation forcée et son évolution, mais j'ai aussi été intéressée par la Contessa, la mère d'Amalia dotée d'un pragmatisme froid et d'une intelligence stratégique qui donne envie de savoir ce qui l'a menée à être ainsi et à quel point elle déjoue les ficelles complotistes. J'ai aussi porté un intérêt à Ruven, prince du Vaskandar, où les mages ne sont pas tués ou enrôlés de force, et qui a une personnalité inquiétante.

Par contre, je n'ai pas du tout aimé Marcello, qui a passé son temps à m'exaspérer, autant par sa forte tendance à s'excuser auprès d'Amalia que de se référer à la loi. Sans devoir être un anarchiste pour monter dans mon estime, son excès de zèle le rend particulièrement irritable à mes yeux. D'autres personnages m'ont également blasée par leur stupidité et leur manque de bon sens.

Une romance se profile et c'est aussi un bémol, mais c'est un problème récurrent avec moi, donc je ne vais pas développer sur ce point.

J'ai trouvé ce premier tome très bon malgré les points faibles et totalement subjectifs. L'univers semble bien construit et travaillé, l'ambiance est réussie, et les complots étaient intéressants à suivre et à démêler, le tout rehaussé par les remarques de Zaira. Les personnages féminins ne sont pas des faire-valoir, la volcanique Zaira et la froide Contessa étant de bons exemples qui risquent de déteindre sur l'ingénue Amalia.

Je suis partante pour lire la suite, qui risque d'être plus mouvementée vu les événements de ce premier tome et les conséquences possibles. Je suis aussi curieuse de découvrir le Vaskandar et les Hauts Ensorceleurs.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}