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Critique de marcelpois


Comme quoi errer sur les réseaux sociaux ne signifie pas toujours perdre son temps. Sans cela, je n'aurais peut-être jamais découvert les lignes de Raymond Carver.

Dans ces douze nouvelles, l'auteur s'introduit dans les maisons de la middle class, dans l'Amérique des années quatre-vingt, univers qu'il connaît bien. Raymond Carver raconte des moments de couple, de familles et surtout, la solitude. Les protagonistes ont tous une bouteille dans une main, une cigarette dans l'autre. Et la télévision qui marche en arrière-fond. Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.

Le chômage persiste, la solitude installée, les hommes résignés.

Le style de Raymond Carver, c'est tout ce que j'aime dans la littérature américaine, des phrases courtes et percutantes. L'auteur s'attarde sur les gestes de ses personnages, plus parlant que des dialogues. Il ne se passe pas grand chose dans ces histoires, seulement le temps qui défile, des tranches de vie racontées simplement. Un dîner chez des collègues de bureau, un frigo qui tombe en panne, la perte d'un enfant, des alcooliques dans un centre pour en finir, une soirée partagée avec un aveugle... Des récits de vie avec des événements qui changeront les personnages pour toujours ou au contraire, qui feront encore qu'ils subissent la vie. Si l'ensemble n'est pas très réjouissant, je n'ai jamais trouvé que le récit tombait dans le pathétique. D'ailleurs, certaines des nouvelles se terminent avec une note d'espoir ; la main tendue d'un pâtissier, un déménagement qui annonce peut-être le début d'une nouvelle vie.

Je ne manquerai pas de lire à nouveau Raymond Carver.

Lien : https://marcelpois.wordpress..
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