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Critique de le_Bison


Il m'arrive de prendre un bouquin sans raison particulière, juste parce que j'aime le titre du bouquin, juste parce que je ne connais pas l'auteur catalan, juste parce que Pedro Almodovar est un grand réalisateur ou que j'ai envie d'un verre de Chardonnay. Des critères totalement subjectives orchestrés par le coeur et non pas par la raison. Et si suivre le coeur n'était pas la plus belle des raisons. de façon presque impulsive et totalement égocentrique, je plonge dans ce bouquin les yeux fermés, comme dans une bonne bouteille de single malt ou pourquoi pas de cognac. Il est à moi ce bouquin, comme la bouteille. Il devient en moi, comme ce liquide brulant qui s'écoule à l'intérieur de mon corps.

Bon pour ce soir, cela sera un Chardonnay.

Voilà un gars, Antoni Casas Ros, que je ne connais pas et pourtant qui sait si bien me parler ! Il a su comprendre mes émotions, mes peurs et mes solitudes. Deux êtres, nocturnes et déchirés. Un homme défiguré qui a vu sa femme mourir et ne se promène plus que la nuit pour éviter le regard des autres – le monstre, un transsexuel qui arpente le bitume chaque soir pour donner du plaisir aux autres – autre monstre de la Nature. Ces deux êtres étaient faits pour se rencontrer, se trouver et s'aimer. Deux noctambules, solitaires par défaut.

Je n'ai pas envie de t'en dire plus, parce que ce roman se vit, pleinement, intensivement. Il te proposera une ballade onirique, dans la nuit. Tu vois ce cerf, tu te demandes ce qu'il fait au milieu de la route, il te fixe, ce qu'il fait dans la fontaine, il te fixe toujours, ce qu'il fait sur ton canapé. le cerf l'autre héros de ce petit roman si talentueux. Tu ne sais plus si tu navigues dans un rêve, si tu as abusé de la bouteille de cognac, si une fièvre de cheval te fait délirer. Tu hallucines, mais c'est tellement beau, tellement surréaliste, tellement poignant.

Étrange. Émouvant. Et Pedro Almodovar dans cette histoire, me diras-tu ? Il filme cette histoire, il écrit le scénario, il observe. Comme toi, il est ému. Comme toi, il perçoit cette profonde tristesse qui se transforme en profond optimisme. L'amour guérit certains maux, même les plus profonds. AMOUR.

« le Théorème d'Almodovar », la belle, la bête et le cerf.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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