Lento n’en finit pas de mourir à la mort.
Le monde est un immense asile psychiatrique où chacun se croit normal.
Naître n'est pas un mouvement anodin puisqu'il implique la mort.
Je commençais à voir les odeurs, à toucher les goûts, à entendre les couleurs que mon œil percevait.
Les limites attribuées à chaque sens disparaissent, les perceptions s'aventurent hors de leur domaine. La matière joue avec toi comme tu joues avec elle. Les atomes t'écoutent.
Écrire est un moyen de retrouver l'accès à la liberté en séparant ce qui formait pour moi une pelote de sentiments et de ressentis corporels confus.
L'intensité amoureuse fait naître l'imagination de la solitude.
En fait, ce ne sont pas les murs qui nous enferment, mais notre pensée.
Tu sais, parfois, dans la solitude, l'esprit crée ce qu'il ne perçoit pas.
La lecture active en lui des zones secrètes, fait frémir ses organes, hérisser ses poils, provoque des dilatations et des ouvertures. Son corps devient écriture dans une jouissance extrême.
Respirer, humer est un acte révolutionnaire. Il suffit de flairer la société pour savoir qu’un changement radical s’annonce. A. imagine l’odeur de la liberté aussi prenante que celle de la folie. Le nez détecteur de névroses. L’odeur de la peur, celle de l’angoisse, celle de la prétention, celle de la superficialité. Le nez renseigne avec une précision redoutable. Il flaire le cœur et son absence, le courage et la lâcheté, l’intrépidité. Le nez pense moins que les autres sens, il est l’artiste de la perception directe. Marcher sur le tronc d’un arbre tombé sur la rivière, jouer avec le vent, rester en équilibre, bras ouverts, sentir l’espace complice, recueillir les informations des fluides et de l’oreille interne, se savoir dans l’espace, dans la légèreté, la lenteur, tout le corps à l’écoute, le corps oiseau.