Certitude
Ce n’est pas avec de l’encre
que je t’écris
c’est avec ma voix de tambour
assiégé par des chutes de pierres
Je n’appartiens pas au temps des grammairiens
mais à celui de l’éloquence
étouffée
Aime-moi comme une maison qui brûle.
Dédicace de la page du milieu
femme démesurément femme
dans la cassure du présent
les jours de solitude inhabitable
s’il t’arrive de t’interroger
sur les choses informulées
souviens-toi
dans la plus pure errance de la parole
que je suis entré dans ton sourire
pour habiter ton doute.
le peu de temps qui nous reste
à lécher les songes
penche
dans la nuit des mots
avec rafales d’yeux entre les branches
la mer insuffle la peur
de parler aux rames
parfois
tes yeux sont introuvables
Accent circonflexe sur le A
je sortais quelquefois de la blessure
ouverte de la mer
telle la dernière minute de ton regard
vers les paroles invisibles
qu’on ne peut toucher du doigt
matière tambourinante des rêves
dont les notes sont de grandes cages
d’oiseaux
où toutes nos mémoires
sont sur la plus haute tige
dans le silence mal ponctué
la première porte qui s’ouvre
c’est ton corps
embué dans sa déclivité interminable.
De toutes les voix qui broutent
mon poème
la tienne est la seule qui s’émerveille
d’une tache d’encre à l’horizon
Lali
8 juillet 2013
Demeure 7
Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59 Modifier
À suivre
fatiguée dans ses vieux papiers
résineux
la mer brûle une dernière lampe
dans nos enclos de nudité
ô mer recouvrant les draps
des grands départs
la tonte des étoiles a commencé
les poètes ne dorment plus
dans mon pays
les chemins se suicident
dans la mer
Accent
je sors de ton sommeil
plus près des nuages aveugles
plus près de l’espace
un oiseau passe
sa syntaxe m’est encore inconnue.