Je vais commencer en déconstruisant immédiatement le mythe du gros lecteur devenant libraire qui a forcément lu l'ensemble des ouvrages de la littérature internationale depuis plusieurs millénaires car non, hélas, je n'ai pas tout lu. Et même si j'ai subi les indigestes prescriptions scolaires comme chacun•e d'entre vous, je n'ai gardé aucun souvenir d'une hypothétique lecture d'une pièce de
Molière.
Cette année, nous célébrons le 400e anniversaire de Jean-Baptiste Poquelin dit
Molière, et vous devriez trouver de quoi rattraper ou compléter votre culture sur l'acteur-auteur dans les parutions qui s'annoncent. À commencer par ce roman d'Eve de Castro, qui nous avait offert le très lumineux Nous, Louis, Roi il y a quelques années, déjà à l'Iconoclaste.
Dans ce récit elle romance une hypothèse qui agite la sphère culturelle depuis un siècle, qui voudrait que
Molière n'ayant pas le talent de dramaturge qu'on lui imagine, la plupart de ses pièces auraient en réalité été écrites (au moins en partie) par
Pierre Corneille, l'auteur du Cid qui fut l'un des contemporains de Poquelin.
L'histoire s'ouvre sur la mort de
Molière à son domicile (et donc pas du tout sur scène comme on le prétend toujours à tort), puis revient sur le parcours tumultueux de l'Illustre Théâtre qu'il fonda avec d'autres comédiens dont Madeleine
Béjart, jusqu'aux palais dorés de Monsieur puis de Louis XIV dont il devint l'auteur favori, toujours avec
Corneille dans les parages.
J'ai passé un moment agréable avec la
Béjart, Armande,
Molière et
Corneille, et j'ai beaucoup aimé découvrir cette hypothèse historique sous la forme d'un roman, parfaitement servi par la plume d'Eve de Castro. Et devinez quoi ? Ça m'a donné envie de lire du
Molière !
🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.