Dans son roman « Nous, Louis, Roi »,
Eve de Castro relate les 17 derniers jours de
Louis XIV soit du 15 août au 1er septembre 1715.
Mi-août,
Louis XIV souffre de sa jambe gauche, son médecin Fagon lui diagnostique une sciatique. La médecine étant quasiment inexistante ; saignées, lavements, décoctions et lait d'ânesse lui sont administrés.
Seulement, le roi se meurt à Versailles, sa jambe pourrit et il est trop tard pour soigner la gangrène qui le dévore.
Eve de Castro utilise la première personne dans ce récit ce qui l'humanise, lui, le Roi-Soleil. Elle lui donne la parole pour raconter ses souffrances qu'il tait devant sa cour et ses médecins avec un flegme impressionnant.
Ce monologue est aussi l'occasion de retracer son règne, sa politique, ses guerres et sa vie, comme l'extraordinaire discipline que s'imposait le monarque.
Les personnes qu'affectionnait
Louis XIV sont présentes comme son parrain le cardinal Mazarin, son musicien Lully, son jardinier le Nôtre, ses épouses la reine et
Madame de Maintenon, ses favorites, Madame de Montespan, La Vallière, son premier amour
Marie Mancini ainsi que sa belle soeur, la princesse Palatine.
Il fallait oser utiliser ce « je » dans un roman dédié à ce grand monarque qu'était
Louis XIV.
Pari brillamment gagné.
Quelle belle idée d'humaniser ce roi. C'est émouvant, touchant, poétique et quelle écriture.
Pour ma part, en lisant ce roman, j'étais à Versailles, dans la chambre du roi et près de
Louis XIV. Magique, 300 ans après sa mort !