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Critique de Pchabannes


Proust, le chat et moi
Dégout viscéral de la vie, l'Occident ferme ses portes, seule la masse subsiste sans autres raisons de vivre que de consommer ses petits plaisirs laissant passer l'histoire qu'elle a écrite jusqu'alors. “Il sait que la race des derniers hommes – celle des nains - étant venue, elle ne saurait produire des écrivains géants.” La plume de Jean Cau l'emporte alors que “les temps sont venus où l'art ne triomphera plus de la mort”.

Ecrit en 1984, Jean Cau ratiocine sur l'impossibilité de dépasser Marcel, le dynamiteur génial de la littérature - Proust, que dois-je écrire ? Après toi, Marcel, que peut-on écrire ?-, sur une fin nucléaire prochaine ou, au mieux, sur l'inévitable victoire de la masse exogène détruisant la civilisation occidentale.

Grâce à l'indéniable talent de Jean Cau, ces lignes prophétiques sont un plaisir pour l'oeil et pour l'oreille.

Depuis les années 70, des Cassandres ont décrit cette fin d'un monde, de Jean Raspail et son Camp des Saints à Bruno de Cessole et laFermeture des jardins d'occident. Sans étonnement ce pessimisme éclairé n'atteint que les écrivains de droite insensibles à la marche du progrès continu cher à la gauche toutes tendances confondues. Aussi il sera bien normal que la majorité des lecteurs, comme le malade ne voulant pas connaître la gravité de son affection, soit sujette à un rejet plus ou moins radical de cet écrit, par trop violent pour notre monde déjà vaincu ou trop aseptisé.
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