Après avoir été victime d'un Burn out,
Alan CAUGANT nous invite à porter un nouveau regard sur l'entreprise, le travail, et sur la vie elle-même, pour penser et repanser nos existences.
Alan nait en Bretagne en 1980, son père travaille dans une usine d'engrais du groupe TOTAL et s'active afin que sa famille « ne manque de rien ». Une enfance heureuse avec deux grands frères et une maman qui se consacre à l'éducation des enfants. En 1994 un plan social décime l'usine de « La grande paroisse ». Son père est muté dans une usine pétrochimique et la famille exilée à Lyon.
Après un échec au Bac, perçu honteusement pas ses parents, Alan obtient son sésame et s'inscrit à l'Université Sciences Economiques et Gestion de Lyon III, où il rencontre sa future épouse, d'ascendance portugaise, et un Professeur qui lui transmet sa passion pour les pays émergents et l'Amérique Latine. Il décide de devenir un acteur multiculturel dans les entreprises françaises opérant à l'international.
En 2003, Alan part au Brésil, finit son DESS à l'Université de Curitiba et entre chez RENAULT Véhicules Industriels. Il entame un cycle de dix ans d'expatriation allant de l'Argentine à la Chine en passant par l'Afrique du Sud, l'Indonésie et la Thaïlande. Ses succès lui valent des promotions rapides et régulières et il est Vice-Président ventes et stratégie avant 40 ans et repéré par le Président de RENAULT NISSAN. Une vie de dirigeant que « tout le monde nous envie ».
A Djakarta, Alan cumule deux postes, dont celui de PDG par intérim de la filiale, et n'a pas le temps de prendre de vacances … En mars 2019, 4 mois après l'arrestation de
Carlos Ghosn à Tokyo, le gouvernement observe que son permis de travail est « non conforme à la loi indonésienne » et Alan et sa famille sont évacués à Bangkok en juin.
Le 14 juin 2019, Alan est pris de douleurs et de tremblements lors du petit déjeuner et son corps et son esprit ne suivent plus : il est victime d'un Burn out. le stress l'a fragilisé et déprimé.
Commence alors un long traitement dans une clinique à Paris. Médecins, psychiatres, psychologues, sophrologues, coachs, entourent et accompagnent Alan qui apprend et lit beaucoup, fait de l'exercice, apprend à s'alimenter sainement, à dormir paisiblement, et retrouve progressivement son énergie.
Se pose alors la question clé : trouver du sens, au niveau individuel et collectif. Et s'en dégage un art de vivre au présent, un art de commander avec bienveillance, un art de coacher les salariés, les cadres et dirigeants. Et nait chez Alan une nouvelle vocation et le désir de créer sa société pour promouvoir une approche humaniste et novatrice « de
nouveaux yeux pour repanser le travail ».
Cette seconde moitié de l'ouvrage est d'autant plus intéressante que l'auteur place en face de ses propres réflexions des citations de philosophes, d'auteurs et de leaders et ouvre ainsi la porte vers d'autre lectures et d'autres méditations. Ce partage de cultures, élargi aux espaces extra européens, permet au lecteur de s'interroger sur son propre management et sur les améliorations à apporter.
Dans un contexte post confinement qui a généré et exacerbé la souffrance psychologique et interroge chacun sur le rapport au travail et la relation aux autres, dégradés par le port du masque, les gestes barrière et le distanciel, les suggestions d'
Alan CAUGANT et son témoignage sur le Burn out sont particulièrement utiles.
Puisse le lecteur en extraire la substantifique moelle, et se souvenir que « la grandeur d'un métier est d'unir les hommes » comme l'a formulé
Antoine de Saint Exupéry.