« Blazier serra la main tendue. Sous les projecteurs les yeux étaient lumineux... chocolatés et lumineux... Un petit déjeuner de matin. Des yeux pour y tremper des croissants. »
J'ai apprécié ce roman pour l'écriture de
Patrick Cauvin. Elle me charme, une écriture chaude, sensible, pleine de tendresse. J'ai aussi été réjouie lorsque le personnage principal, Michel Blazier, auteur de son état, nous fait des remarques sur le métier d'écrivain, des tours de cirques lors des émissions de promotions et ses rencontres avec des lectrices ou encore sur la création littéraire. En revanche je n'ai pas aimé la trame et la construction du récit. Quel dommage car une histoire de réincarnation et d'amour au-delà du temps était vraiment tentante. Je suis déçue car j'ouvre toujours un livre de Cauvin avec un plaisir certain. Pour la première fois je suis surprise de ne pas avoir été transportée, étonnée (en fait si mais pas comme je le voulais). Heureusement qu'il écrit toujours avec cette empathie qui fait du bien, une justesse dans le ton et une franche vision des rapports humains qui apportent le sourire aux lèvres si souvent. Il y a des répliques si jolies, si ironiques aussi parfois, que rien que pour ses pensées, je suis ravie d'avoir lu
Laura Brams et vu ses yeux dans les mots de son amant, Michel Blazier.
« Ce n'est pas vraiment chocolaté, d'ailleurs, il y a de la paillette là-dedans, il y a du cirque quelque part. Si le rire a une couleur, c'est celle-là... Des yeux couleur de rire. »
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