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Critique de okka


okka
06 décembre 2016
Si vous aimez le genre anticipation, fin du monde, fantastique, dystopie (comme notre monde actuel), épicé à la sauce policier dans une aventure sur la route : cela vous comblera de plaisir.

Le drapeau Américain recouvre la 1ère page de couverture de l'édition d'Anne Carrière. Mais un détail m'avait intrigué en y regardant de plus près. Pas d'étoiles blanches mais un serpent découpé limite poussé par une tâche sombre qui ressemble à un visage, ou à un plus gros serpent avec deux ronds sombres pour les yeux et un plus gros pour former la bouche. Et ce drapeau a un rôle important. L'Amérique cette grande terre origine du chaos de l'humanité. Qui en spéculant sur les denrées conduit des millions de gens à la pauvreté et enrichi une minorité. Berceau des guerres et des conquêtes sur la planète Terre, imposant son idéal capitaliste de consommation et d'exploitation des richesses naturelles… C'est bien dans ce pays que ferait un tour le Christ / Dieu pour commencer le nettoyage de l'humanité.
Ça commence très fort par la venue d'un étranger dans une petite ville de la côte Ouest Canadienne, qui laisserait penser à la banalité quotidienne, mais qui nous plonge directement dans le sujet. Cet inconnu sème la mort là où il passe, et ceux qu'il a épargnés vont vers les USA pour faire de même.
Le personnage principal Raphaël Banes professeur d'Histoire et méthodes de sociologie politique, aux idées minoritaires dans une faculté de la ville d'Ithaca (New-York) se voit licencié. Il est directement recruté par la Fondation Farnsborough, une agence mystérieuse qui anticipe l'avenir. Son nouvel employeur Franklin Peabody lui demande de partir à la recherche d'un de ses anciens étudiants de thèse : Millicent Milton porté disparu. Banes suit la piste de cet étudiant qui l'amène à découvrir qu'il est en possession d'un rare livre surnommé Virga Vagos, « le Flambeau des errants » dedans serait écrit le chaos à venir. Et voilà notre professeur qui n'a jamais vaincu son manque de confiance à aller de l'avant sur les routes en compagnie de vagabonds, dans la peur, le froid, la faim, la fatigue… Pendant ce temps-là des catastrophes font de gros dégâts qui ont pour cause les quelques Canadiens qui ont eu un don maléfique. Mais là où le Mal réside il y a le Bien pour équilibrer, même si l'un pèse plus lourd que l'autre. Libre-arbitre ou le destin ? le lien entre les deux est bien plus complexe qu'on ne le pense.
Deux groupes dominants se font face : le premier les Sheltas qui sont des gens mis aux bannes par la société car ne rentrant pas dans l'unique moule proposé. Ce sont des individus honnêtes, humbles. Et de l'autre leur opposé les Fomoroï : des gens violents, voleur, violeur, assassins. Chacun ayant son berger qui les guide via un livre écrit par eux-mêmes disant ce qui va se dérouler…

L'auteur pointe du doigt des sujets importants, dont si peu d'humains remettent en cause par le formatage de leurs esprits : la société de consommation, de surpopulation, d'informations, social, d'exploitation par le travail… et la plus importante : les lois qui n'ont pour rôle que de brasser de l'air par la forme mais dans le fond : pomper l'argent du lambda. Comme on l'apprend ici avec le décret 6102 aux USA (qui a eu aussi lieu en France). Au final le citoyen n'est qu'un numéro qui se « doit » comme il l'a toujours fait, de donner son temps, son salaire, sa santé pour nourrir des êtres oisifs qui les contrôlent. Donc difficile pour le citoyen d'être libre.

🐎 Philippe Cavalier → Cavalier de l'Apocalypse, son nom l'aurait-il inspiré ? En tout cas une excellente histoire. Et si cela ne fait pas vibrer en vous la corde de la conscience, alors vous êtes passé à côté.

Merci à Annabelle pour me l'avoir fait découvrir ♥
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