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Critique de Osmanthe


Voici un roman à connotation érotique de bonne qualité.

Camille, 32 ans et jeune mère récemment divorcée, se morfond dans son boulot ronronnant en maison d'édition et dans un désert sexuel. Un jour elle rencontre dans le cadre d'une mission professionnelle Antoine Manoeuvre, écrivain connu et réputé pour ses moeurs libertines et sulfureuses. Dès lors, Camille va tomber dans les filets de ce séducteur invétéré qui va lui faire redécouvrir son corps, des caresses toutes plus osées, des pratiques et lieux qu'elle n'aurait dans sa candeur et sa pudeur jamais osé imaginer...Si Manoeuvre semble la malmener et exercer une forme d'emprise sur elle, Camille devient accroc à cet homme...Jusqu'à l'expérience de trop...qui provoquera l'écoeurement...Mais est-ce si facile de rompre avec cet homme à qui elle doit sa renaissance et pour qui elle éprouve manifestement plus qu'une attirance sexuelle, alors même que le père de sa fille revient dans sa vie ?

J'ai été plutôt agréablement surpris par ce roman classé érotique. D'abord parce qu'il y a une histoire, une progression, intéressante il faut bien l'avouer, le scénario est nettement plus riche qu'un vulgaire porno...
Ensuite parce que le style est de qualité très très honorable, c'est plutôt bien écrit et, chose assez rare dans le domaine, les scènes de sexe sont nombreuses mais pas trop répétitives, exposées de façon ni grossière ni vulgaire. La tension (si je puis dire) va crescendo, l'intrigue n'est pas dénuée de suspense.
Enfin c'est très instructif sur le milieu de l'édition et des artistes, tant pour pointer des moeurs parfois un peu sulfureuses et machistes que des travers maniaques d'auteurs exigeants. On devine que le tableau brossé ne doit pas être toujours loin de la réalité, Emma Cavalier connaissant probablement un peu le milieu pour être bibliothécaire.

Finalement assez peu de points négatifs pour ce roman, même si personnellement je ne fais pas des folies de ce genre de littérature. Il y a surtout un truc très énervant, c'est que l'auteur a décidé de faire de son Antoine Manoeuvre un véritable Dieu grec (au point d'ailleurs de l'envoyer en Grèce pour les nécessités d'écriture de son livre sur l'archéologie) : que de qualificatifs positifs sur son physique, son air, son aura de mâle dominant. Pour un peu, je serais devenu jaloux de ce mec, à qui finalement elle donne le beau rôle jusqu'au bout, sans guère l'égratigner, et dont elle fait le bienfaiteur absolu de sa gentille proie sexuelle. Pourtant, sa perversité est omniprésente et sa part de machisme bien ancrée.

Enfin, c'est pas mal, je ne sais pas si je lirai les deux romans suivants, celui-ci constituant le premier d'une trilogie parue ces 2-3 dernières années. Après tout, pourquoi pas ?



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