Un soir d'automne 1914, à la veille de retourner au front, le lieutenant Heller écrit une dernière lettre d'amour à Else, persuadé de ne jamais la revoir tant le pressentiment de sa mort prochaine s'impose à lui. Hantée par la figure de deux absents - la femme aimée, Else, et Orphée, jeune soldat mort au front aux côtés d'Heller, cette "lettera amorosa" se fait méditation sur le rôle salutaire de la poésie comme remède aux silences du monde et aux douleurs de la solitude et du deuil. Une fulgurance poétique au goût de cendre qui confirme - encore une fois, après le superbe
Archives du vent également paru chez le Tripode - la délicatesse de
Pierre Cendors, dont le style éclatant autant que l'habileté narrative laissent admiratif.
Commenter  J’apprécie         00