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Critique de MrLambda


"Des mémoires sans être des mémoires", voilà ce qu'écrit Cendras et ce n'est pas juste une formule bien trouvée. C'est un livre foudroyant par son foisonnement d'anecdotes, de faits, de descriptions et surtout d'irréalité et d'imaginaire, des mémoires qui se mélangent à un romanesque imaginaire. Tout ceci dans une autobiographie fragmentaire: Sa participation à la première guerre mondial, les années folle à Marseille avec son bar étrange et fantastique, le Nain Jaune, la Redonne, lieu isolé ou il flânera, la banlieue parisienne et son envolé lyrique dénonciatrice ou encore une étude vivante grandeur nature des fascinantes coutumes gitanes. Un roman d'aventure sans vérité ou on se perd rapidement dans cet amas de souvenirs, de voyage et d'expérience.

On est, en quelque sorte et tout comme l'auteur, foudroyé par cette histoire, par une guerre cruelle, burlesque et qui n'a que peu de sens, par des aventures foudroyantes, celle d'une vie rêvée, inventée, embellit mais qui a l'apparence du vrai... le quotidien de Cendras, c'est à dire le cinéma, les reportages, le journalisme radio, l'écriture de romans, de poésie, d'essais, de pièces de théâtre et les multiples voyages, rencontres côtoie un surnaturel, un romanesque qui brise en quelque sorte ce quotidien...

Mais il nous foudroie également par une description boulimique, une tentative de tout sauvegarder, conserver ce foudroiement mais aussi par un récit qui se veut oral, vivant, spontané emplit de véracité. Il y a même après chaque chapitre, une somme de note quasi-scientifique sur celui-ci... Cependant, il y a rapidement un problème avec ce genre de mosaïque d'anecdotes sans fil directeur clair, l'ennuyant côtoie le passionnant. Des histoires vous frappent par leurs personnages haut en couleur, par une histoire passionnante ou par l'analyse critique de l'auteur, d'autre vous font l'effet d'un somnifère bien fatigant à lire.

Une galerie de personnages incompréhensibles et assez fantasque est également présente, des légionnaires, des gens ordinaires, des individus impressionnants (le père François, Jicky..), et des femmes (Marthe, Paquita...). de manière générale, l'auteur s'affranchit en partie des contraintes du réel, des règles de vraisemblances sur l'espace et le temps pour se bâtir un monde au sein de son autobiographie. Ce foudroiement, c'est la résurrection de Cendras après la guerre, après ce moment qui a retiré tout repère aux hommes, qui les a déraciné avant l'heure...
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