Peut-être étions-nous tous juste idiots et condamnés. Peut- être que personne ne connaissait de fin heureuse, au bout du compte.
Peut-être que tout le bonheur qu'il était possible d'espérer était une minuscule interruption du chagrin. Mais il était impossible de nier ce que j'étais en train de vivre : un pur et merveilleux moment de joie. II ne pouvait pas durer, mais c'était ce qui lui conférait sa valeur.
Et il fallait que cela suffise.
Oui, le monde regorge d'une indicible cruauté. Mais la réponse n'était pas de ne jamais ressentir d'espoir, de bonheur ou d'amour, mais de savourer chaque seconde, précieuse et fugace, de ces sentiments lorsqu'ils se présentaient. La réponse n'était pas de ne jamais aimer personne. Mais d'aimer follement dès que vous le pouviez.
Ce ne sont pas les moments faciles qui amènent à définir qui nous sommes. Ce sont les épreuves.
Ils te sous-estiment.
Mais pas d'une manière vicieuse, modéra Josie. Plutôt galante, et légèrement condescendante. Mais pas mal intentionnée.
La dernière fois que nous nous étions adressé la parole, chaque molécule dans l'air qui nous séparait scintillait de possibilités. Mais tout était différent, à présent.
Mais voilà quelles étaient là: les larmes.
Je ne sais même pas vraiment si j'aurais pu vous dire d'où elles provenaient. Elles étaient nées d'une multitude d'émotions différentes que j'étais incapable de distinguer. Il y avait de la tristesse dans le mélange, sans aucun doute. Ainsi que du soulagement, de la joie, du désir et de l'angoisse. Des larmes de tout, j'imagine. C'étaient des larmes d'intensité. Des larmes de retour à la vie.
J'éprouvai presque de la nostalgie à me rappeler ce que ça faisait de croire que le monde débordait de bonnes choses, de bonnes personnes et d'opportunités. Le goût en était doux-amer, car il me suggérait qu'il y avait tant de choses à espérer alors que je savais déjà qu'il y en avait bien plus à redouter.
Et peut-être était-ce la fin de quelque chose. Mais c'était un commencement, aussi.
Un soir, elle m'a fait asseoir et m'a posé l'ultimatum du chie ou-sors-des-chiottes.
[À propos d'une relation]
Mais il s'est avéré que c'était un peu comme quand une vieille chanson passe à la radio, et que tu te dis: J'adore ce morceau ! Mais ensuite, quand tu continues de l'écouter, tu te rappelles que tu ne l'as jamais vraiment aimée –tu as juste été excité une seconde parce que tu l'as reconnue. Je me sentais comme ça avec elle.