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Critique de Pecosa


La Huitième Femme de Barbe Bleue, Certains l'aiment chaud, The Philadelphia Story, Arsenic et Vieilles Dentelles, Les Hommes préfèrent les Blondes…. Les comédies américaines dites de l'Age d'Or de Hollywood n'ont pas pris une ride. On prend toujours autant de plaisir à les re-re-revoir, à dire les répliques en même temps que les acteurs. « Honey, France is IN Europe. », « CHAAARGE!!! », « But so is Hitler. »….Pourtant l'humour vieillit mal, mais pas chez Lubitsch, ni chez Wilder, pas plus que chez Cukor. Qu'elles soient romantiques (Ninotchka..), de « remariage (les fameuses screwball comedies comme New York-Miami ), sociales (La Femme Modèle), elles traversent les décennies, les continents, nous font rire avec les personnages, rarement à leur dépens.

Avec Comédie(s) Américaine(s) d'Ernst Lubitsch à Blake Edwards, l'universitaire Marc Cerisuelo nous offre un voyage très personnel du cinéma muet à The Party de Blake Edwards, un cinéma au sein duquel l'écriture du scénario, la réalisation, la direction d'acteurs ont donné naissance à de savoureuses comédies intemporelles.
L'auteur nous présente les mille et une facettes de ces comédies ingénieuses pour échapper au Code Hayes, dans lesquelles les femmes ne sont pas des faire-valoir, les classes sociales se téléscopent, le mariage devient drôle, les chansons servent l'intrigue, les événements historiques sont au coeur du récit (Incroyable To Be or Not To Be de Ernst Lubitsch, qui date de 1942, sur la Résistance polonaise ou le non moins incroyable Éveille-toi mon amour avec Claudette Colbert, Guerre d'Espagne et la capitulation française, sorti en 40). le lecteur retrouvera avec plaisir les noms de Lubistch, Hawks, Wilder, Cary Grant, le duo Tracy/Hepburn, Lauren Bacall… Alors simpliste, la comédie américaine? Eh bien non. Merci Marc Cerisuelo pour ces passionnantes analyses et la piste Preston Sturges.
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