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Critique de pencrannais


Un roman historique teinté de fantasy ou plutôt un roman de fantasy ancré dans une période historique française, celle du XIVe siècle, alors que la rivalité franco-anglaise va bientôt se déchaîner dans une guerre de plus de cent ans.
En tant que passionné d'Histoire, j'ai un petit faible pour ceux qui l'utilise pour en faire des romans. Il y a ceux qui sont le plus fidèles possible aux faits, aux événements (comme Rober Merle par exemple), il y a la catégorie de ceux qui la torde un petit peu pour raconter une histoire magnifique (l'école Alexandre Dumas) et puis ceux qui la détourne complètement pour en faire une uchronie ou un roman fantastique. Il y avait dans cette catégorie, en France Pierre Pevel et maintenant Fabien Cerutti.
L'intrigue de la saga le Bâtard de Kosigan se situe donc dans un début de XIVe siècle parallèle au notre (encore que, ce n'est peut-être pas si sûr!). le roi Philippe VI règne bien sur la France. Édouard III sur l'Angleterre. Mais il y a des différences par rapport à la réalité historique. le duché de Bourgogne est déjà une puissance d'importance, alors qu'elle ne le deviendra qu'un siècle plus tard. Et la Champagne est encore indépendante.
Il y a aussi des éléments fantastiques. La présence d'anciens peuples comme les elfes, les nains, les orcs, etc. Contre lesquels, l'église chrétienne est en lutte voire en croisade permanente.
Dans ce monde médiéval fantasmé, le chevalier Pierre Cordwain de Kosigan dirige une troupe de mercenaires. Ce chevalier, assassin de son état, met ses dons légèrement surnaturel, au service du plus offrant. Sa présence en Champagne alors que va se dérouler le plus grand tournoi de la chrétienté, n'est certainement pas le fruit du hasard. Mais quelle est sa mission ? Il participe au tournoi, mais pour tuer qui ? Et pour le compte de qui ?
L'intrigue de ce roman n'est certainement pas linéaire et les degrés d'intrigues se multiplient, se rejoignent, se séparent à nouveau. On en apprend un peu sur l'enfance du Bâtard et au fur et à mesure sur le monde géopolitique qui l'entoure. Il y a aussi beaucoup d'humour et d'action. Tout va très vite et le héros a tendance à énerver tous les personnages importants présents, à commencer par le prince noir, héritier du trône d'Angleterre et aussi la comtesse de Champagne, une représentante des Elfes.
Alfaric, dans sa chronique dit que Pierre de Kosigan est un mélange de James Bond et d'Hannibal de la série Agence tout risque. Celui qui aimait quand un plan se déroulait sans accrocs alors que ils y en avait toujours un et qu'il fallait improviser pour s'en sortir. C'est un peu de ça. Une sorte d'agence tout risque au Moyen-Âge.
A ces intrigues jouissives de pouvoirs et de joutes s'intercalent une autre histoire. Celle d'un descendant du héros, au XIXe siècle. Une sorte d'aventurier-archéologue à la Indiana Jones qui est sur les traces historiques laissées par son lointain ancêtre. Or on se rend compte que dans cette partie là, l'Histoire est telle que nous la connaissons. Ces passages sont moins passionnant mais ils m'intriguent. Sur la durée de la saga (4 livres aujourd'hui), ils doivent avoir un sens.
Le style de Fabien Cerutti est vif et dynamique. Son écriture est assez addictive et on tourne les pages encore et encore pour une dose supplémentaire de fureur, de bruit et d'action et de répliques qui font mouche.
Je ne vais certainement pas attendre longtemps pour lire la suite.
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