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Critique de Totophe17


Précision initiale : je ne connaissais ni le roman d'Olivier Bourdeaut ni le film qui en a été tiré.

J'ai été attiré par trois choses :
- le titre qui m'a intrigué
- la couverture
- l'illustratrice Carole Maurel dont je venais de terminer les deux tomes de "L'institutrice".

La préface d'Olivier Bourdeaut a fini d'attiser ma curiosité et m'a entraîné à plonger tout de suite dans la lecture de ce roman adapté.

Un petit garçon est réveillé par des bruits : l'oiseau exotique qui toque à sa porte et les pas de ses parents qui dansent au son de la chanson de Nina Simone "En attendant Bojangles". La mère et le père sont pris dans le tourbillon de la danse, ils ont même oublié une nouvelle fois l'heure de l'école pour leur fils qui va devoir subir les remarques de l'institutrice et les moqueries de ses camarades.

Le père et la mère vivent dans leur monde fait de fêtes, de danses, de cocktails et il est vrai que l'on les voit souvent un verre à la main. Leur rencontre est caractéristique de leur histoire : ils semblent tout les deux s'inventer des personnages, en changeant rapidement en fonction des interlocuteurs. D'entrée ils sont très proches et se retrouvent dans leur monde imaginaire.

La mère s'incarne dans différentes femmes au point que le père lui attribue un prénom pour chaque facette. le point commun : la fuite en avant et la perte de contact avec la réalité. les deux parents en arrivent à déscolariser leur fils pour lui faire découvrir des choses que eux jugent essentielles.

Le fils est émerveillé de cette vie, de ce tourbillon.

Mais la famille va être rattraper par cette réalité qu'elle fuit et peu à peu la mère va s'éloigner de la réalité et entrer dans un autre monde. le père est obligé de prendre en compte cette folie qu'il n'a jamais voulu voir. Mais il doit aussi protéger leur fils.

On est bien face à la définition d'un amour fou : amour fou de la vie, amour fou de la danse, amour fou du père pour la mère puisqu'il ira au bout de cette folie, amour fou de la mère pour le père et le fils car elle cherchera à leur épargner la déchéance de la folie, amour fou du fils pour ses parents et la vie qu'ils lui ont proposé.

Carole Maurel a parfaitement adapté ses traits aux différentes situations : traits doux pour les moments de bonheur et d'insouciance, traits durs pour les pertes de contrôles avec la réalité.

Un fois de plus l'adaptation BD du roman me donne envie de le lire et de visionner le film pour retrouver les personnages.
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