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Critique de LiliGalipette


Championne d'aviron à une époque où le sport était l'apanage des hommes, Alice Milliat s'est toujours battue pour obtenir que les femmes fréquentent les stades et les gymnases, et pas simplement dans les gradins ou en supportrices. « Si vous pensez que le sport féminin est un signe d'indécence morale, de dépravation des moeurs et d'exhibitionnisme, autant vous le dire : vous vous trompez. » (p. 35) N'hésitant pas à s'opposer frontalement au baron Pierre de Courbertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, et à la misogynie du CIO, Alice Milliat a créé des compétitions dédiées aux femmes où celles-ci excellent et battent record sur record. « Vous êtes en tout cas la preuve que le mâle n'est pas fort par nature et qu'il a besoin de s'entraîner pour être performant. Une 'faible' femme se débrouille très bien quand elle est entraînée. [...] On ne naît pas championne, on le devient. » (p. 17)

Les pages de la bande dessinée alternent avec des planches documentaires qui présentent des documents d'archives et des précisions historiques. Je découvre notamment – et avec une immense colère – la mise sous tutelle du sport féminin par les instances principalement dirigées par des hommes. « On les ajoute en mini-jupe, pour divertir le public... Elles sont hyper musclées, hyper fortes, et leur tenue vestimentaire les rabaisse seulement à de jolies filles et les hommes ne voient même plus leur performance sportive. » (p. 9) L'ouvrage est très pédagogique, parfait pour un jeune public ou pour tout lecteur qui voudrait découvrir le sujet. La qualité littéraire est moindre, mais l'hommage rendu à cette femme qui a consacré sa vie à démocratiser le sport est sincère et vibrant.

J'ai retrouvé avec intérêt Violette Morris, sportive adulée du début du siècle, puis personnage controversé pendant la Deuxième Guerre mondiale. Dans cette collection de BD documentaire, j'avais déjà apprécié David Bowie en BD.
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