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3,62

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle réactivité ce Rotsen, Taiwan est à la une ces jours-ci, paf il sort illico de sa manche un bouquin venu de l'ile de tous les dangers.

Trêve de fanfaronnades ! En fait, depuis des mois il vacillait au faîte d'une pile qui menace mon lit d'enfouissement.

Dans ma jeunesse, "made in Taiwan" était souvent l'apanage des montres, radios et autres articles de petite électronique peu onéreux, reçus en cadeau ou gagnés à la fête foraine et systématiquement fustigés par la vindicte paternelle d'un méprisant "c'est de la camelote".

Qu'en est-il de la littérature "made in Taiwan"?
Chang Kuo-Li étant, je pense, mon premier auteur Taiwanais, il endosse là et à son insu, la lourde responsabilité de laver l'honneur de son pays si souvent accusé de copier et d'imiter à bas prix.

Son sniper, sorte de Jason Bourne chinois, qui carapate de Rome à Taipei en flinguant à tour de bras, pousse la balle dans le camps des sceptiques.
Son flic, enquêteur classique à la personnalité plus fouillée permet, lui, une immersion sympathique dans la vie locale.

J'ai beaucoup apprécié ce mix polar/espionnage, le refermant j'ai eu une pensée pour Nancy Pelosi. Si elle l'a lue avant sa petite escapade à Taiwan, cette histoire de sniper a dû lui provoquer quelques sueurs froides.
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Je ne lis jamais de roman asiatique et ici, j'avais l'occasion de découvrir cet auteur taïwanais. J'ai été ravie de découvrir son écriture, moderne.

C'est un polar mais plus tourné vers l'espionnage et il y a pas mal d'aspects politiques et militaires, la vente d'armes, la diplomatie.

Le récit est ponctué aussi de certains traits d'humour, le style est fluide et c'est bien écrit. Un sniper , cuisinier, cela donne envie de découvrir :-) (d'ailleurs, j'ai envie de cuisiner du riz sauté...Vous saviez qu'il fallait prendre du riz cuit la veille afin qu'il soit un peu séché ?).

On voyage pas mal en Europe pour revenir à Taïwan. Bref, c'était une lecture très intéressante et j'ai découvert pas mal de choses.

Toutefois, à mon grand regret, je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur. Malgré quelques noms posés au début du roman, je me suis perdue dans les noms. le descriptif du choix des armes m'a laissée de marbre. Si l'espionnage est votre dada, laissez-vous emporter par cet auteur qui je pense devrait vous plaire.

J'ai le second tome dans ma pal et je le lirais d'ici quelques temps malgré tout. Cette fois-ci, je noterais les noms sur un papier :-).

Je mets 3 etoiles parce que, même s'il ne m'a pas plu, c'est un bon livre, bien écrit.
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Histoire sympathique centrée sur des snipers très doués, sur des secrets d'état et sur des armes. Sympathique mais pas transcendante ni inoubliable non plus.

Le roman nous fait voyager à Taipei, mais aussi un tout petit peu en Italie, aux Cinque Terre (cinq petits villages magnifiques où je vous conseille vivement d'aller vous promener au passage), en Hongrie et en République Tchèque pour des passages éclairs.

Il y est également question de l'armée, mais aussi de triades très puissantes, des relations internationales complexes (avec la vente d'armes), de l'importance de la famille, tout en ayant un côté culinaire avec le riz aux oeufs, grande spécialité de Ai Li qui revient régulièrement.

L'auteur aborde également des sujets un peu plus sociaux, notamment les relations délicates entre parents et enfants (difficulté à mettre un frein aux venues journalières du grand-père par exemple), mais aussi la peur de la vie à la retraite, de quitter son travail et du coup la vie "active", de ne plus avoir ses habitudes et le même rythme.

L'histoire avait un bon rytme, sans temps mort, mais je dois avouer ne pas avoir absolument tout compris du dénouement (je n'ai peut-être pas lu assez attentivement ou me suis perdue entre les personnages en cours de route).

Je suis tout de même très contente d'avoir découvert un nouvel auteur taiwanais !
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Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour l'envoi de ce livre.

Alex Lee (ou Ai Li) est un tueur, un professionnel. Formé dans l'armée taïwanaise, il officie désormais en Europe pour une unité secrète de son pays. Aussi lorsqu'il est chargé de tuer un conseiller personnel du président taïwanais, ne se pose-t-il pas de question. Mais au moment de tirer il s'aperçoit qu'un autre sniper est en action pour la même cible et que celui-ci cherche désormais à l'éliminer. de son côté, le superintendant Wu se retrouve à enquêter sur le suicide présupposé d'un officier, puis la découverte du cadavre d'un autre officier sur une plage, celui-ci étant bel et bien assassiné. Tous ces dossiers à régler avant de partir tranquillement à la retraite dans douze jours seulement !
Les deux hommes n'ont qu'un point commun : ils aiment la bonne nourriture. Et puis tous les deux ont intérêt à découvrir le commanditaire de tous ces crimes, l'un pour sauver sa peau, l'autre pour partir en beauté.

Malheureusement le récit est souvent très flou, à l'image du premier meurtre où l'on ne sait pas vraiment qui des deux snipers a vraiment tiré. Les nombreux flashbacks censés éclairer la personnalité des snipers ne font qu'embrouiller l'ensemble. Quant à l'enquêteur, finalement il n'avance qu'avec l'aide opportune de son fils hacker et d'un ancien membre des triades qui fournissent les informations au bon moment.

Heureusement l'humour est constamment présent, rendant la lecture du roman agréable, mais sans plus.

le sniper, son wok et son fusilKuo-li Changtous les livres sur Babelio.com
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Chang Kuo-li – "Le sniper, son wok et son fusil" – Gallimard / Série noire, 2021
- bonne traduction d'Alexis Brossolet, avec explications sur la transcription des noms en fin de volume.

La principale originalité, et principale raison de mon achat de ce roman vient de ce qu'il émane d'un auteur chinois de Taïwan (que nous appelions Formose dans mon enfance) : je reste curieux de la littérature policière d'autres pays non-anglo-saxons, non-états-unisiens. Mais il me faut bien reconnaître que ce roman reprend, certes avec maestria et même un certain humour, les ressorts très classiques du roman policier occidental, en y intégrant des données historiques chinoises. L'auteur met aussi un point d'honneur à émailler son texte de nombreuses recettes de cuisine minutieusement décrites, mais d'autres auteurs l'ont également déjà fait.

Quant aux ressorts "secrets", dévoilés ici, des négociations d'achat et vente d'armes, bien entendu en dehors des grands principes humanitaires clamés par les bonnes âmes et les politicards hypocrites, ils sont tellement répandus que seuls de grands naïfs peuvent encore s'en offusquer. L'intrigue se termine d'ailleurs dans un embrouillamini d'explications aussi alambiquées que peu vraisemblables.

A l'heure où Xi Jing Ping guette avec attention l'issue de l'agression de l'Ukraine par Poutine pour décider s'il peut ou non "réunifier" Taïwan comme il l'a fait de Hong-Kong, même les bonnes âmes admettent qu'il serait prudent d'armer un peu plus cette île relativement démocratique...
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Avec « le sniper, son wok et son fusil », j'ai découvert un auteur de romans natif de Taïwan qui possède une longue expérience de journaliste, ayant été rédacteur en chef du China Times Weekly et critique gastronomique. le vécu professionnel de Chang Kuo-Li est définitivement mis à profit dans cette enquête de son héros, le surintendant Wu, dans laquelle le lecteur découvre les pratiques de l'armée taïwanaise, la formation des snipers, ses modes de commandement, les types d'armements qu'elle possède ou qu'elle souhaite, des relations avec les États-Unis, la Russie et même l'Ukraine acquérir pour résister aux assauts de la République populaire de Chine. Autant de données que la censure s'empresserait d'effacer si un livre comparable parvenait à être édité en République populaire de Chine. Ce roman avec ses incursions historiques est définitivement d'actualité considérant les relations actuelles tendues entre Beijing et Taipei.

L'enquête du policier Wu, supervisé par un chef qui ne rate pas une occasion de s'empiffrer, progresse à un rythme lent. le récit emprunte un style où l'humour et parfois même l'autodérision caractérisent les principaux personnages (les bons comme les méchants) amateurs de bouffe, d'alcool, de café, de thé. le sauté de riz aux oeufs, aux crevettes ou au porc y occupe une place centrale ainsi que d'autres plats asiatiques ponctuant la quête de la vérité à coup de wok, cette grande poêle concave utilisée dans la cuisine chinoise. Même le sniper y excelle. Une caractéristique de cette oeuvre romanesque qui permet de bien camper le décor et créer l'ambiance particulière dans laquelle évoluent les personnages.

Quant à l'action, il faut attendre les derniers chapitres pour qu'elle se manifeste, habilement décrite comme d'ailleurs les opérations des snipers, et dynamise cette intrigue complexe.

Traduit en France, le texte est parsemé de « du coup », cette expression qui se greffe sur une phrase sans apporter grand-chose, voire rien du tout, à son contenu.

Une lecture agréable, un titre qu'il faudrait ajouter à ma recension bibliographique « Polars & Boustifaille » [https://bit.ly/3B616Ro]. Tout comme la suite, « le sniper, le président et la triade ».


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : ****

Intrigue : ****

Psychologie des personnages : ***

Intérêt/Émotion ressentie : ***

Appréciation générale : ***

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Ce livre a tout pour plaire. L'écriture est de qualité, la trame est bien construite, avec ses allées et venues entre les deux principaux protagonistes, et entre passé et présent, et la différence de culture est respectée, avec des détails qui nous permettent à nous Européens, de comprendre une façon de vivre différente de la nôtre sans nous sentir exclus, et des personnages denses et attachants. Pourtant, je n'ai pas réussi à entrer dans ce récit. J'avais juste envie d'avancer, de finir le livre. Impossible de m'immerger, de vibrer, de retenir mon souffle. A retenter plus tard, probablement.
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Trois morts, deux enquêtes.
Le superintendant Wu, à 12 jours de sa retraite, est chargé d'enquêter sur deux morts à Taïwan.
Son chef, "Crâne d'oeuf", est expédié à Rome. Il collabore avec la police italienne pour trouver le tueur d'un haut fonctionnaire taïwanais à Rome : un sniper, lui-même la cible de tueurs lancés à ses trousses à travers l'Europe.
Rien ne semble relier ces deux affaires. Pourtant, Wu est persuadé qu'il existe une connexion et il n'aura de cesse de la trouver.

Une histoire plutôt difficile à suivre qui semblait plutôt captivante au premier abord. Mais elle perd de son attrait à force de détails sur le monde des snipers et surtout sur les armes.
Heureusement une bonne dose d'humour maintient notre intérêt jusqu'à la conclusion.
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Lire des polars des quatre coins du monde permet de guigner discrètement sur la culture locale ; une autre façon de voyager. Ici, un petit coup d'oeil pour moi du côté de Taiwan.

Wu, commissaire à quelques jours de la retraite, est chargé d'enquêter sur deux nouvelles scènes de crime, les 2 victimes étant d'anciens militaires.
Même temps, autre lieu : Ai Li, dit Alex, est un sniper positionné en Italie. Il est chargé d'une cible mais l'affaire faite, il comprend très rapidement qu'il est devenu l'homme à abattre, ses anciens amis sniper à ses trousses. Deux histoires traitées en parallèle avant que le parcours de Wu et celui d'Alex finissent par se croiser et s'entremêler.
Des personnages principaux sympathiques, humains. Par contre j'ai lutté pour garder en mémoire les prénoms taiwanais des personnages secondaires, sans succès. J'ai donc perdu une partie des subtilités de l'intrigue, hélas.
Un polar un peu compliqué, les prénoms dont je me souviens avec peine et les nombreux descriptifs d'armes étant la principale raison de cette complexité.
Une étonnante mais rigolote manie de l'auteur de saupoudrer son roman de scène de cuisine… j'ai eu une faim de riz sauté durant toute ma lecture ! (et j'en ai mangé beaucoup depuis, fait maison, à la façon d'Alex)
Est-ce que je relirai un polar de Chang Kuo-Li ? Je ne sais pas… mais probablement (et étonnamment) oui. Ce polar laisse une agréable sensation, une fois la dernière page tournée. Vraisemblablement grâce à aux personnalités attachantes de Wu et d'Alex.
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