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Le navire quitte le port de Batavia, à son bord Jonathan Melville. Assis à son bureau, il écrit une lettre à son amie pour lui raconter ce qui s'est passé 3 mois auparavant et qui l'oblige aujourd'hui à rentrer définitivement à la maison...
Un soleil de plomb, une chaleur écrasante, une mer d'huile et pas l'ombre d'un soupçon de la tempête qui allait éclater quelque temps plus tard. le vent s'est mis à souffler très fort, un énorme typhon approchait, le baromètre chutait. Des vagues gigantesques s'amusaient avec le bateau, devenu un petit jouet bien ridicule, jusqu'à l'envelopper totalement... Emporté par les vagues, Jonathan se laisse porter par le courant, croyant sa dernière heure arriver... Il échoue sur une île inconnue... Deux visages angéliques, penchés sur lui, le font revenir à lui. Elles le ramènent avec elles dans leur maison afin de le soigner. Qui sont ces deux jeunes demoiselles bien mystérieuses?

Chanouga nous transporte dans un monde fantastique, ésotérique et bien étrange. L'on suit, à travers les écrits de Jonathan, le périple de cet homme, échoué sur une terre inconnue, habitée par deux jeunes filles et une petite sirène qu'elles ont recueillies, et qui n'a qu'une envie: revoir sa bien-aimée. Si l'on est quelque peu déçu par le scénario, bien qu'original et accrocheur mais qui aurait mérité d'être plus approfondi, l'on est simplement ébloui par la prestation graphique de Chanouga. Tout en sensualité, poésie et profondeur, le dessin est envoûtant. le trait est particulièrement délicat et tendre. L'auteur passe aussi bien par des planches d'une grande luminosité à une profonde noirceur inquiétante. Les couleurs au ton pastel apportent une certaine douceur. le silence du dessin nous entraîne d'autant plus dans cette aventure. le dessin est, au final, un voyage à lui tout seul.
Repéré par Tony Sandoval, Chanouga semble ici et là, s'en être sûrement inspiré.

De profundis... vers un autre chemin...
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Belles couleurs aux teintes aquatiques, visages elfiques, paysages oniriques, mystérieux, naufrage, beauté et cauchemar... cette histoire prend l'apparence d'un conte et se finit comme un songe, vaporeux, indéfini. En le refeuilletant, je me surprends à penser aux peintures de Burne-Jones, il y a de ses atmosphères, cette vision d'un corps flottant au gré de vagues immenses et profondes.
Le livre est beau, la minuscule sirène attachante. Malgré tout, le récit est pour moi trop baigné de cette brume qui le veut onirique et le sens me confond...
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Quelque part entre Ceylan et Bornéo des pêcheurs racontent avoir autrefois ramené dans leurs filets, un drôle de naufragé, une étrange créature chassée du pays des sirènes…

Mon avis :

Un marin échoué un soir de tempête est recueilli par deux frêles jeunes filles. Sous leurs traits très doux, se cachent en fait d'étranges créatures au sombre dessein. Parviendra-t-il à déjouer leur vigilance ?
Chanouga nous conte une fable fantastique se déroulant dans un monde parallèle sous-marin. Un monde où les apparences sont trompeuses et où il est très facile de s'égarer.
Peu de phylactères ou de textes dans cette BD qui se contemple plus qu'elle ne se lit. Les dessins teintés d'ocre, de safran et surtout de bleu-vert souvent sombre, emportent le lecteur dans un univers onirique et poétique tout en sensibilité. Les traits précis, la géométrie parfois obsédante, se transposent de case en case, tissant un lien entre la terre et la mer, le rêve et la réalité. Pas de scénario structuré ni de repère classique pour cet album très symbolique, à déguster lentement afin d'appréhender toutes ses merveilles.
Merci à Babelio et à sa dernière Masse Critique qui m'a permis de découvrir un auteur que je tiendrai à l'oeil désormais.


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Voici une BD au graphisme absolument magnifique. le trait est doux, presque vaporeux, les lignes sont fluides et estompées, les couleurs sont poudrées et ombrées. Je suis vraiment admirative de la qualité et de l'esthétisme de cette BD.
Pour ce qui est du scénario, je suis beaucoup moins conquise. L'histoire, onirique, est assez hermétique. Je n'ai pas réussi à comprendre la dynamique ni même ce que l'auteur voulait faire comprendre. Je n'arrive pas à déterminer qui les personnages sont censé être ni même si il s'agit d'une réinterprétation d'un mythe…si ce n'est pas le cas, je crois que quelques pages de plus pour approfondir l'histoire aurait donné plus de poids à cette histoire dont les zones d'ombres me laissent insatisfaite…Finalement, je pense que je n'en retiendrai pas grand chose d'autre que le dessin.
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De Profundis est un étrange voyage, un conte dans un univers onirique, une légende que l'on raconterait aux marins pour leur recommander d'être prudent en mer.
Très peu de personnages illustrent cette bande dessinée : Jonathan Melville le héros, le commandant du bateau, deux jeunes filles aux doux attraits, un bébé sirène, un gardien de phare, des sauveteurs réels ou irréels, et la compagne du héros.
Le tout bercé par les océans et une île pleine de tous les dangers où personne n'en revient.
Les éléments se déchaînent et se succèdent : tempête, monstres marins, êtres surnaturels. Qui est le plus dangereux ?
Chaque vignette est soignée (de petites oeuvres d'art), les teintes sombres aux couleurs choisies préparent le lecteur à d'inquiétantes rencontres, comme lorsque l'on avance dans une pièce mal éclairée, nous ouvrons les yeux et l'esprit pour en découvrir tous les mystères.
Certaines images offrent une double interprétation.
Le personnage principal est confronté à des évènements étranges, qui peuvent s'expliquer de façon rationnelle mais aussi irrationnelle.
Le lecteur reste dans le doute, hésitant à la frontière du réel et de l'irréel, sans vraiment se décider. de ce doute naît le trouble, puis l'angoisse.
Dans le mythe d'Ulysse, les marins s'attachaient au mât pour ne pas être ensorcelés par les sirènes. Dans de Profundis, ce sont les sirènes qui attachent le héros pour le garder à jamais sur l'île.
On s'interroge sur l'issue de cette aventure. Est-il nécessaire de connaître la fin ?
Merci à Babélio et son opération Masse Critique pour ce merveilleux cadeau qui gardera une place importante dans ma bibliothèque.
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De profundis est une bande dessinée mystérieuse, et n'espérez pas après la lecture en avoir percé tous les secrets… Bien au contraire ! Ici l'auteur nous ballade, il nous promène, nous emporte dans un univers fantatique, où les apparences sont bien souvent trompeuses.

Jonathan, un jeune marin, est victime d'un naufrage spectaculaire, son vaisseau est entrainé dans un typhon. Il se réveille sur une plage, après avoir passé un temps indéterminé dans les flots. Recueilli par deux jeunes femmes, à l'allure frêles et plutôt bien faites, il va vite se rendre compte qu'elles ne sont pas ce qu'elles paraissent… La réalité va alors se troubler pour le jeune homme qui devra ruser si il souhaite s'en sortir.

Ici, peu de textes, quasiment aucun élément pour situer l'intrigue. Et cela n'a pas d'importance, puisqu'il suffit de se laisser bercer par les illustrations de l'auteur. L'intrigue contient de nombreuses zones d'ombres, pour laisser plus de place à l'imagination du lecteur certainement.

Si vous cherchez une lecture simple, avec une intrigue précise, un début et une fin, passez votre chemin, par contre si vous cherchez la rêverie, le voyage, le plaisir des yeux, foncez sur cette bande dessinée à l'édition luxueuse.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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J'ai été un peu déçue au début parce que je m'attendais à un récit beaucoup plus sous-marin. J'avais beaucoup lu que Chanouga utilisait le merveilleux et les sirènes à foison dans son intrigue, mais cela n'est pas aussi simple. On est beaucoup plus dans le fantastique que dans le merveilleux dans cette BD. Je dirai même plus dans le symbolisme !

Beaucoup de gens reprochent le manque d'épaisseur à l'intrigue. Il vrai qu'elle est simple et pas d'une originalité à décoiffer les lecteurs, mais je préfère parler de pistes de lecture. Chanouga ne nous lance pas dans différentes pistes de lecture pour créer l'angoisse. Il préfère rester dans l'aspect symbolique. En cela, son album est très proche d'un recueil de poèmes. L'histoire laisse libre cours aux interprétations, mais un lecteur qui n'a pas un minimum de culture sur les mythes de la mer se sentira perdu. Cette BD n'est pas un simple assemblage de textes et images pour créer une histoire, c'est l'âme de l'auteur. On sent qu'il s'est beaucoup investi et c'est peut-être cette trop grande marque qui empêche la plupart d'entrer complètement dans l'histoire. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé même s'il m'a fallu deux lectures pour comprendre toute la symbolique aussi bien visuelle (assemblages des cases) que textuelle.
Quant aux graphismes, ils sont excellents. J'ai eu un peu de mal au départ sur les corps très stylisés des femmes, mais c'était avant de comprendre ce qu'elles étaient ! le trait est fin, poétique et pourtant c'est un homme qui dessine ! A mort les clichés ! Les couleurs sont belles, douces et nous enveloppent dans cette ambiance onirique.
Toutes les idées que Chanouga traite me touchent beaucoup et j'ai été ravie de retrouver un univers que je travaille également mais vu sous un autre angle. J'ai eu un véritable coup de coeur pour la page 99 où les nuages au-dessus de la mer et du paquebot se transforment en tentacules.

Après ce premier album, je compte bien suivre cet auteur : c'est pour moi un véritable coup de coeur. Que ceux qui recherchent une intrigue traditionnelle passe leur chemin, dans cet album tout ressemble à de la fable, de la poésie. Rien n'est expliqué. C'est un récit d'introspection qui oscille entre rêve et folie. Mon interprétation, dans sa simplicité absolue, est que les jeunes femmes représentent la mer, qui veut garder ses marins. C'est un thème très récurrent dans la littérature maritime, mais pourquoi deux personnes ? Il y a aussi un genre de rituel qui fait penser à celui de l'âge adulte en découvrant sa sexualité. le fantôme du marin, dans le phare, fait penser à une sorte de Charon. L'arrivée de l'homme détruit la nature. En bref, libre à vous d'imaginer.
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J'ai découvert le blog de Chanouga il y a longtemps et j'attendais de voir ses dessins transformés en BD avec impatience. Un récit fantastique sur le thème des sirènes narré par un marin (of course) : Jonathan Melville.
L'édition est élégante, l'histoire est douce, mystérieuse, cruelle. Les dessins sont emprunts de poésie, d'une beauté onirique. Les couleurs donnent l'impression que l'album a séjourné dans les profondeurs avant de nous être livré.
Je reviendrais souvent glisser mes doigts sur ses pages et plongerais toujours avec délice dans ses paysages brumeux et froids aussi attirants que la "faune" qui les hante.
Si vous ouvrez cet ouvrage vous serez instantanément captivé par le regard des créatures qui l'habitent et aurez du mal à les laisser sur l'étalage du libraire ;).
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Reçu et lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Paquet !
Ignorant tout de l'auteur Chanouga, j'ai abordé cette bande dessinée avec fraîcheur et curiosité.
Le dessinateur nous emmène ici dans un univers mystérieux, fantastique, peuplé de sirènes, de marins et de figures aquatiques. Dans ce monde sous-marin, on nage en plein surnaturel : Jonathan Melville, naufragé d'un navire, est recueilli par deux sirènes qui l'enferme dans leur cabane. S'échappant à l'aide d'une autre sirène, il rejoint (ou croit rejoindre) la civilisation humaine au travers d'une épaisse et curieuse forêt. ça, c'est pour le premier degré, mais cet album est tout sauf premier degré. Il met en oeuvre, à petite échelle, une curieuse réflexion sur les relations de l'homme à la nature (la détruisant pour pouvoir y vivre), les relations de l'homme à autrui (peur panique, perte de contrôle) et enfin l'idée qu'un homme se fait de lui-même.
Alors, même si l'histoire peut paraître simple au premier abord, plongez-vous dans cet univers fantastique et immergez-vous dans ce monde sous-marin, plein de symbolisme !
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C'est une belle bande dessinée. le graphisme laisse rêveur, comme l'histoire qui ressemble à un songe. le naufrage de Jonathan Melville nous entraîne vers une îles déserte qui ressemblent à des abysses. Enfin, pas si déserte, qui sont ces frêles jeunes filles despotiques ?...
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