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Citations sur Les enfants de ma mère (21)

« Pour un peu, elle aurait juré que la peur avait changé de côté. Au bout d'un moment, Il commença une sorte de discours sur un ton grandiloquent. Cela dura le temps d’une introduction emberlificotée, puis il peina à terminer ses phrases. Aux tables voisines, les clients du restaurant feignaient de ne pas les voir alors qu’il était évident qu’ils ne s’intéressaient qu’à leur conversation. Elle avait commandé une sole. Elle ne pourrait jamais plus manger de sole. Elle se demandait pourquoi il mentait, alors qu’il était là, de toute évidence, pour annoncer la vérité. Elle avait mal pour lui. Elle lui aurait bien mis les mots dans la bouche. Mais il arrive un moment où les femmes comprennent qu’il faut cesser d’infantiliser les hommes. Ce moment-là, c’est souvent le jour de la rupture. Françoise aurait pu, malgré tout, l’aider encore une fois, tant était puissant en elle le sentiment maternel. Prendre sur soi la douleur des autres. L’encaisser, pour qu'ils restent heureux et légers. Être encore une fois la femme, la mère, inépuisable et inconditionnelle. Elle sentit monter en elle une force inconnue. E1 cette impression nouvelle provoqua une poussée d’endorphine qui répandit dans tout son corps quelque chose qui ressemblait à du bonheur. C'était du bonheur. Elle faillit relancer la conversation, parce qu'à elle, les mots venaient tout seuls: Tu es un homme qui s’en va, un homme qui renverse tout en partant, se cogne contre les meubles, oublie ses affaires, revient penaud, ressort bêtement. Um homme, comme tous les hommes, qui rate sa sortie. »
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Une légende urbaine circulait dans Paris selon laquelle les vitres du métro réfléchissait l'image exacte de l'âme. En général, on ne réussissait à y voir qu'une tête de décavé, des cernes violets et des cheveux rebelles. L'âme en question était toujours froissée. A Paris, cet oracle avait de grandes chances d'être vrai.
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Dans la cour ,les collégiens étaient devenus une meute justifiant le pogrom à venir par le simple crime de ressemblance. Et puis, ils étaient allés trop loin .Il n'était plus question de prise de conscience ou d' une quelconque pitié .Le lynchage de Shlomo devait être la seule justification de cette hystérie collective .Être allé trop loin apparaît souvent comme la seule raison de continuer.
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1 CHANGER LA VIE
Françoise posa dans l'entrée ses valises en tissu écossais et ses deux enfants.Elle apprécia la luminosité des pièces, la hauteur des plafonds ,les moulures en plâtre. Le pan de mur qui menait jusqu'au salon était couvert d'un miroir que le reflet vermillon de la moquette faisait flamboyer.L'effet espéré ėtait moins de proposer une image satisfaisante de soi qu'une fuite du regard,mais une fuite brûlante,un luxe d'espace en trompe l'oeil.Elle en fut troublée. Dès son premier pas sur le tapis rouge ,Françoise sentit que sa vie allait se jouer là. L'impression que cet appartement l'attendait.Elle n'en voudrait plus d'autre.Elle était arrivée.
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La nuit exhalait son odeur féminine, ambrée, et les ténèbres faisaient comprendre aux poètes pourquoi Nerval s'était, au petit matin, pendu.
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Toute cette jeunesse lui apprenait une chose évidente, qui rayonnait dans la clarté du jour : il fallait s'engager pour les autres, oublier son ego, s'incorporer au grand mouvement de l'humanité en marche.
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Laurent était ce genre de lecteur qui pouvait lire le jour de son anniversaire, celui de son mariage et, si la chose était possible, celui de son enterrement. Ceux qui ne lisent pas ou peu, comme Victor pensent que la vie s'arrête pendant la lecture alors qu'elle s'accélère.
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« Pour le moment, il entrait en sixième, et c’était Nathalie qui se montrait la plus brillante à l’école. L’espérance des débuts avait fait place à une routine bien réglée qui ressemblait à une vie harmonieuse. Les années passaient avec une rapidité stupéfiante. Qu’est-ce qui fait passer la vie si vite? se demandait Françoise. L’ennui ou bien le bonheur? Est-ce d’avoir vécu quantité de choses ou de n’avoir rien vécu? Le plein ou le vide? »
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Mal se défendre, c'est continuer de s'abîmer.
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Il remonte chez lui avec des croissants dégoulinant de beurre.Cécile avait fait du café er s'était recouchée ,nue sous les draps.Elle avait mis un CD de Jazzmatazz .Un groove cuivré les emporta loin des obligations de la journée. La matinée promettait d'être douce .Laurent se glissa dans ses bras.Entre ses cuisses.C'etait la seule chose intelligente à faire.
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