"Amants qui n'êtes qu'à vous-mêmes, aux rues, aux bois, et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l'absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n'est question que de vous ». C'est par cette belle dédicace que s'ouvre Lettera Amorosa, cette lettre d'amour inspirée à
René Char par un des plus beaux madrigaux de
Claudio Monteverdi.
Un petit recueil où les textes, les mots, sont comme restés sur les berges d'une rivière, d'une eau calme où viennent se refléter les peintures, les dessins aux nuances simples et douces.
Comme en réponse silencieuse, les peintures de Georges Braque (La Lettera amorosa, 1963), les papiers de couleurs découpés et collés de
Jean Arp (La Guirlande terrestre, 1953) composent avec l'écriture resserrée et fragmentaire de
René Char un poème d'amour en devenir, un poème en incessante quête d'harmonie.
Dans ce court recueil, c'est le verbe aimer mis en mots, tout enluminé de belles variations.
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