En quête de romans dans lesquels les héros entretiennent un lien fort avec un animal, je suis tombée sur "
Jonas dans le ventre de la nuit".
Et l'âne de la couverture est bien le déclencheur d'un périple, mais Jonas se lie surtout avec Aloïse lors de la longue marche qu'ils partagent.
Comme toujours chez
Alexandre Chardin, la relation humaine est au coeur du récit. Il faut dire que ces deux collégiens cabossés ont bien besoin de rencontrer un pair avec lequel ils puissent parler. Enfin exprimer leur histoire et les émotions qu'ils gardaient profondément enfouies. La marche, hypnotique, invite à l'introspection et fait remonter les souvenirs.
J'aime la façon dont cet auteur batit des personnages nuancés et sensibles.
Dans ce roman, j'ai pourtant eu du mal à adhérer à la situation d'Aloïse.
Ce gamin gérerait pratiquement seul sa maison et ses deux petites soeurs en raison de la grave dépression de sa mère et son père, handicapé par un AVC mais capable de tenir une ferme, laisserait cette situation durer uniquement parce qu'il pense que son fils a honte de lui ? Cela m'a semblé capilotracté.
Ce bémol a limité mon empathie pour ce personnage, mais ne m'a pas empêchée d'apprécier cette lecture pleine de bienveillance.
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