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Citations sur La Cattiva (7)

Depuis que Pierre mâchait sa bile noire dans son coin, il arrivait bien moins souvent que Marianne le prît en horreur. Elle éprouvait pour lui un mépris calme, un dégoût sans ardeur. Leur relation, finalement, n’en était-elle pas comme renforcée ?
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Flaubert était trop appliqué, Stendhal pas assez, Balzac n’en parlons pas. Hugo avait du souffle, mais trop de clinquant, Proust un sacré sens de l’observation et un humour ravageur, mais il aurait dû faire plus court.
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Mais à peine commencé, ce message, je l'efface, car à quoi bon? Les êtres qui nous entourent ne sont rien, ou presque, et nous ne ressentons jamais mieux notre solitude que quand nous leur écrivons. A eux? Non, à leur fantôme qui plane dans notre esprit. Nous feignons de croire qu'ils existent, car nous voulons, dans un échange de bons procédés, qu'ils nous rendent la pareille, ne supportant pas de voir notre propre existence mise en doute, même par des êtres inexistants.
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Pourquoi quand je suis seule, toujours ces dialogues stupides en moi? Je suis un village où se rencontrent des hommes affaiblis, qui fredonnent des formes vides autour de la fontaine. Je voudrais les chasser, mais je n'en ai pas le coeur, peut-être pas la force, et je remets sans cesse le problème à plus tard. Et quand je suis seule et que je m'ennuie, il faut l'avouer, leur babil chevrotant me berce et m'attendrit. Essayant d'exprimer ce que je suis vraiment, de fouiller les tréfonds de mes sentiments, de donner une vois aux voix qui m'habitent, je m'aperçois que je ne suis pas grand chose d'autre qu'un être creux et plein d'ordure, qui donne une voix criarde aux voix timides qui croyaient l'habiter discrètement. Comme une aveugle, je palpe avec nervosité les limites de mon esprit.
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Et puis je vous racontais que je ne savais pas si je l'aimais d'amour, mais que je l'aimais comme j'aime ma jambe, "tout séparation est donc une amputation, vous comprenez?" Vous compreniez ou vous feignez de comprendre: il était ma jambe, la droite et vous, pleins d'admiration pour cette belle passion, vous cherchiez un bras gauche à travers le monde; mais vous ne trouviez que gros orteils et auriculaires, et nous en riions à travers notre désespoir.
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On nous apprend que l'homme change d'une heure à l'autre, d'une minute à l'autre. C'est vrai, je le crois. Mais moi à cette heure et moi à la même heure, hier et aujourd'hui, aujourd'hui et demain, hier et demain, ne sommes-nous pas, au moins un peu la même personne?
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Pour trouver le sommeil, je fais semblant de l'avoir déjà trouvé. Je respire plus lentement, membres déliés, parfois j'aiguise un petit soupir, mais ma cervelle n'est pas encore embrumée, et le sommeil est loin. Alors je tente de faire venir la confusion, je bondis d'une idée saugrenue à l'autre, et je m'efforce ensuite de recréer les liens entre elles, espérant ne pouvoir y parvenir; c'est quand tout s'emmêlera sans clarification possible que le sommeil sera là.
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