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Critique de Anarya


Fanny Chartres nous avait profondément touché avec son émouvant et lumineux Solaire. Elle nous démontre encore une fois toute sa sensibilité et tout son talent à dépeindre des fratries d'une grande justesse. Alma et Angelo sont très proches, la plus grande toujours là pour prendre soin de son petit frère et lui signer les conversations des clients du café, ou celles de son entourage quand il ne peut pas lire sur les lèvres. Sourd depuis la méningite qui a failli lui coûter la vie un jour de match de coupe du monde, le petit garçon se fait très bien à cette vie sans sons. Sauf quand sa mère n'accepte pas son handicap et qu'elle voudrait un petit garçon « normal », qui puisse suivre la classe avec les entendants, même si les implants le gênent, même si sa langue, c'est la LSF. Une incompréhension qui plongent Angelo comme sa mère dans une certaine douleur, jusqu'à ce que l'orage éclate !

Touchante et passionnante, Fanny Chartres nous offre une histoire de famille d'une grande richesse, saupoudrant son récit de disparitions en mer, d'Argentine dansante, de légendes marines, de culture sourde, de préjugés qui éclatent ou encore d'une très belle leçon de solidarité. Mais c'est bien sûr aussi un roman qui invite à réfléchir à la différence et à l'acceptation de celle-ci. L'occasion d'évoquer la culture sourde et la LSF, un sujet que l'on a déjà pu lire dernièrement chez Florence Medina (Direct du coeur, excellent pour les ados) ou encore Alex Gino (Tu crois tout savoir, Jilly P., avec un point de vue américain).

Une vie en milonga, c'est la magnifique et profonde relation entre une soeur et son petit frère, un roman sensible, poétique et bienveillant, qui fait également la part belle à toute une galerie de personnages aussi différents que drôles, mystérieux ou surprenants. A découvrir absolument !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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