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3.79/5 (sur 141 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châteaubriant , 1980
Biographie :

Fanny Chartres est née en France, dans une fleur ou dans un livre, elle lit beaucoup, écrit peu, dit-elle, et traduit de plus en plus du roumain en français.

Après des études de bibliothécaire, elle a travaillé en tant que volontaire internationale en Roumanie. Elle a été successivement responsable du Bureau du livre à l’Institut français, assistante de presse à l’ambassade de France et documentaliste au lycée français. Partie pour dix-huit mois, elle a finalement passé dix ans à Bucarest.

C'est dans cette ville qu'elle a écrit Strada Zambila, son premier roman. De retour à Paris en 2016, elle a continué à écrire tout en étant correctrice pour la presse.

Son roman Solaire a été récompensé par le Prix littéraire des collégiens de l’Hérault en 2019.
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Source : https://www.ecoledesloisirs.fr/auteur/fanny-chartres
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'esprit de beaucoup de Roumains, les Roms sont les premiers responsables des actes les plus vils. Et leur image n'est pas près de s'améliorer : même le dictionnaire de langue roumaine définit le terme 'tzigane' comme un 'épithète-adjectif donné à une personne ayant de mauvaises habitudes'.
(p. 143)
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[en Roumanie, aujourd'hui]
- Ce qui me dérange, ce sont les regards, les gens qui changent de place quand je monte dans le bus, les employeurs qui ne veulent pas de Roms, ceux qui proposent à ma soeur après dix années de droit une place de femme de ménage dans le cabinet d'avocats où elle avait postulé après son stage de fin d'études, les gens qui taguent 'Sale Tzigane' sur le kiosque à fleurs de ma mère, le président roumain utilisant les mêmes termes pour s'adresser à une journaliste de télévision et accusant quatre ans plus tard les Roms de voler...
(p. 124)
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A Bucarest, dix mille maisons avaient été détruites sur ordre du dictateur Ceaușescu afin de faire place à la Maison du peuple et au grand boulevard de la Victoire. En 1982, l'un des plus beaux quartiers de la ville, Uranus, avait été rasé de la surface de la terre pour la même raison. La Maison du Peuple ou Palais du Parlement a beau figurer dans le 'Livre Guinness des records' en tant que deuxième plus grand bâtiment du monde après le Pentagone, ici elle représente la folie d'un homme et de sa femme au pouvoir pendant plus de vingt ans [1965-1989].
(p. 111-112)
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Chère Bucarest,
Tous ces fils électriques qui pendent au-dessus de nos nez te vont très bien. Certains d'entre eux te donnent un air charmant de bohème, ils me font penser aux papillotes de Louis de Funès dans "Les Aventures de Rabbi Jacob", tandis que d'autres forment de véritables œuvres d'art s'entremêlant aux hauts piliers sur lesquels tu te tiens. Et puis ces ronds rouges* que tu portes sur tes grosses joues te rendent humaine, une légère couperose qui ne veut pas passer, une adolescence retardée qui s'en ira bientôt dès que tu auras trouvé le remède adapté, sans effets indésirables…
(p. 72)

*[...] ses étranges bulles rouges à l'entrée des immeubles. Ces formes rondes et écarlates ne sont pas là pour faire joli, mais pour signaler qu'en cas de tremblement de terre les bâtiments s'effondreront comme un château de cartes.
(p. 71)
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Comme chaque jour depuis la rentrée, je m'assieds à côté de Florin. Nous avons très vite compris que nous partagions un même principe vital, que mon grand-père résumerait de la manière suivante : « Aime ton voisin, mais ne supprime pas la clôture. »
(p. 47)
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Je découvre un mail de papa qui nous a écrit ce matin avant ses consultations. Il travaille comme médecin remplaçant à Yvetot, une petite ville de Normandie. Pendant ce temps, maman fait des ménages et s'occupe de deux personnes âgées. Ils sont logés par la ville et peuvent ainsi faire vivre à distance leur famille restée en Roumanie, c'est-à-dire nous [les deux filles gardées par leurs grands-parents]. Le salaire de papa en tant qu'interne à l'hôpital Elias de Bucarest n'était plus suffisant. « Bordel, dix ans d'études pour un salaire de quatre cents euros par mois, c'est pas possible ! » répétait-il sans arrêt quand arrivaient les factures dont les montants, eux, ne faisaient qu'augmenter. Et ce n'est pas non plus avec le salaire de professeur de maman au lycée Nicolae Iorga qu'ils pouvaient joindre les deux bouts. Ils avaient donc dû choisir : soit ils restaient à Bucarest et continuaient à ne pas pouvoir donner à leurs filles la vie et l'éducation qu'ils s'étaient juré de leur offrir, ni aider leurs parents dont la retraite de cent euros était insuffisante ; soit ils partaient à l'étranger.
Ils avaient choisi l'étranger... mais l'étranger « momentané », comme disait maman pour me rassurer. Et l'étranger de « renom », ajoutait papa qui rappelait qu'ils n'étaient pas partis ramasser de vulgaires fraises comme la plupart des immigrés roumains.
(p. 28-29)
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Ce sera bientôt mon tour de recevoir une autre paire de chaussettes en laine. Ce qui augure de nouvelles heures d'intenses démangeaisons.
(p. 43)
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Fanny Chartres
« Je crois que ma grand-mère « entend » ce que je ressens. Elle a pris l’habitude de me laisser des petits mots dans des endroits que je suis la seule à connaître. Hier soir, j’ai trouvé glissé dans la couverture de notre canapé-lit : « Ton coeur est un accordéon, il faut respirer pour que la musique s’en échappe. » »
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Chacun dans son quartier, le ciel comme page d’écriture et nos lampes pour crayons, Yaël et moi parlions d’étoiles et d’oiseaux, de vents qui poussent, et d’autres qui déportent, de couloirs migratoires, des chemins que l’on aimerait prendre et de ceux que l’on nous force à suivre, quand soudain j’ai demandé à mon frère :
- Tu sais, toi, qui décide de notre enfance ?
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Puis il s'éloigne avec le loup qu'il tient sous son bras droit comme un vulgaire paquet de linge sale. Je ne le quitte pas des yeux jusqu'à ce que leurs silhouettes ne forment plus qu'un point minuscule dans l'immensité verte.
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